Encyclopédie du savoir inutile et dispensable.
Comédies romantiques ? De la science-fiction, oui !
Comme "Vol au dessus d'un nid de coucous" en moins triste |
Les tragédies classiques, outre le remède bio qu'elles peuvent procurer aux insomniaques récidivistes, n'apportent aucune surprise. C'est cousu de fil rouge, on n'appuie pas sur le bouton rouge, et elles se terminent toujours en carnage, mais moins rigolo que les films gore qu'affectionnait votre serviteur quand il était jeune, beau et chevelu.
Les comédies de Molière, bien que magnifiquement écrites, sont par contre cousue de fil blanc, et on sait très bien avant que le rideau se lève que le mariage forcé n'aura pas lieu. Hop !
La plupart des productions d'Hollywood se terminent bien. Le héros triomphe ou se sacrifie en … héros, justement ; la Terre est sauvée, et on rentre chez soi soulagé. Ouf !
Pourtant (que la montagne est belle, mais c'est hors sujet) un genre est accablé de tous les maux : la comédie romantique. La recette est brevetée comme un Big Mac ou le Coca-Cola : au début de l'histoire, on a deux personnages qui ne peuvent pas se voir, ils se détestent, puis se découvrent peu à peu, commencent à s'apprécier, et finissent amoureux.
La téléportation de Star Trek est plus probable que ces foutaises. Quand on essaie de faire ça dans la vraie vie, ça donne un divorce à coup sûr...
Pourtant (la montagne est vraiment belle, mais on s'en fout), quand c'est bien écrit, bien joué, c'est très agréable à regarder.
Des exemples ?
« Quand Harry rencontre Sally », le repère étalon du genre, qui figure au Pavillon de Breteuil à Sèvres à coté du Mètre lui-même, et de Maître Capello, décidément omniprésent, omniscient et omnichiant !!!
Bien écrit, assurément. Des dialogues vifs et drôles.
Exemple, les démonstrations loufoques d'Harry sur :
-
l'impossibilité de l'amitié homme-femme
-
la nécessité de lire la fin d'un livre quand on est vraiment désespéré
La fameuse scène de la simulation de Sally qui figure au top des angoisses masculines depuis plus de 20 ans : ma copine-femme-maîtresse (rayez avec du rouge à lèvres) fait-elle semblant ? Suis-je un gros naze au pieu ???
Bien joué, car Billy Cristal et Meg Ryan évoluent tout au long du film comme on peut le faire dans la vraie vie.
Ils comprennent qu'ils sont fait l'un pour l'autre... Tout à fait invraisemblable, car ce genre de truc n'arrive jamais.
« Sad but true » (et ce n'est pas Jean Ferrat qui le dit, c'est Metallica)
« Pour le meilleur et pour le pire », déjà évoqué dans ce blog entropique.
Bien écrit avec des dialogues absolument pas corrects :
« - Monsieur Udall, comment faites-vous pour écrire... et toucher … le coeur des femmes ??? »
« - C'est simple, j'écris au masculin, et je soustrait la logique et les responsabilités! »
...salaud !
(présentation de Carole et Simon)
« -Bon, ben, … voilà Carole la serveuse, et... Simon la pédale ».
… ordure !!!
Jack Nicholson, parfait salopard, s'attendrit petit à petit face à Helen Hunt et ceci grâce à deux personnages : d'abord l'horrible rat prétendument canin de Greg Kinnear, ensuite Greg Kinnear himself.
On verra des sabres-laser chez Leader Price avant que ceci ne se produise dans la vraie vie.
Allez, un p'tit dernier : « Tout peut arriver » avec encore ce psychopathe de Jack Nicholson.
Serait-il fatigué de jouer les barges ? Sa thérapie a-t-elle enfin fonctionné ?
Ce filou de Jack est ici bien moins immonde que le Melvin Udal de « Pour le meilleur et pour le pire ». C'est juste un gars plein de thunes qui collectionne les jeunes maitresses, sans toutefois les abuser : elles savent où et avec qui elles vont, pas d'attaches, pas de réels sentiments, mais beaucoup d'exercices physiques... Jusqu'au moment où il tombe VRAIMENT amoureux d'une femme de son âge.
Diane Keaton, ultra-coincé au milieu de sa cinquantaine ravissante, enlève petit à petit ses pulls à col roulé en même temps que la carapace qu'elle s'était forgée. Elle aussi tombe amoureuse, et du vieux macho qui se tapait sa fille.
Keanu Reeves, est la pauvre victime des métamorphoses des personnages sus-nommés. Heureusement qu'il est médecin, car il va devoir prendre du Prozac à haute dose pour surmonter cette épreuve. Aïe, caramba ! (comme dirait Bart Simpson).
On aura un président compétent avant que l'on voit une telle situation arriver pour de bon.
Pourtant... pourtant... pourtant (merci Vanessa !), on passe de bons moments amusants, émouvants, touchants devant de telles œuvres improbables ! Il suffit juste d'éviter des machins comme "Valentine's day", "Pas si simple", "Kiss & kill"...
Piranha 3D : Chériiiie ! Tu aimes les sushiiiis ???
Image d'apocalypse... |
En 1975, un jeune godelureau de originaire de Cincinnati, un coin paumé aux USA (2 millions de péquenaux, ça fait village de ploucs là-bas), réalise un film horrifique qui fera beaucoup pour la promotion des sushis et des ailerons de requins : « Les dents de la mer ».
Depuis, votre serviteur ne prend plus que des douches, plus de bains, fini-fini-fini, des fois qu'un machin pas net traine dans sa baignoire. Un canard radio-actif, par exemple; non, ça, c'était en 86 avec Tchernobyl.
Donc, môssieur Spielberg, encore à son époque « jeune loup boutonneux barbu et méchant », a foutu la pétoche à des millions de personnes dans le monde.
Et le Grand Requin Blanc (ne pas confondre avec le Grand Corbeau Noir : http://www.youtube.com/watch?v=FAxJSn32UHk ) continue d'influencer d'autres jeunes boutonneux barbus et méchants.
Alexandre Aja fait partie de cette meute de sauvages. Et il a du mérite ! Avec un père qui a fait dans l'ultra-violence Pied-Noire (réalisateur de « Le Grand Pardon », une espèce de Parrain sous Valium), il a du mérite le p'tit gars de faire dans le gore explosif.
Il a acquis ses galons de massacreur virtuose, à défaut de tronçonneuse, avec la nouvelle version de « La colline a des yeux ». Je l'aurais bien vu, si mon pharmacien n'avait pas eu une rupture d'approvisionnement en couches Confiance...
Alors, pour me rattraper, je viens de voir « Piranha 3D », émoustillé, je dois l'avouer par l'accroche de l'affiche : « Sea, sex and blood ». A priori, du plus épicé que la saga Twilight, non ?
Ca commence par un p'tit vieux qui se fait picorer par la poiscaille enragée. Clin d'oeil pour les « Grosses Têtes » : c'est Richard Dreyfuss, l'un des héros des « Dents de la mer ».
Inouï ! « Et je mets 2 euros dans le nourrin », dixit Maître Capello.
On découvre ensuite Elisabeth Shue, la délicieuse petite amie de Marty Mc Fly dans « Retour vers le futur », et, et, et... Vouiiiiiiii !!! Christopher Lloyd avec la même voix hallucinée que le doc Emmet Brown.
Aaahhh... que du bonheur !
???
Notez bien que les spectateurs plus priapiques ou morts de faim (masquez le mot superflu avec du yahourt) auront flashé sur Kelly Brooke et la cohorte de jeune filles sponsorisées Pirelli, le seul soutif renforcé au carbone de tungstène transgénique compatible au silicone +++.
Alors, c'est bien simple, vous virez le gros poisson blanc, et vous le remplacez par tout plein de petits très méchants. Un peu le même principe que les Yorkshire. Les Yorkshire, c'est bien plus hargneux qu'un chien de berger des Pyrénées. Hé bien, les piranhas, c'est pareil.
Et face à ce débordement de férocité piscivore, le Grand Blanc ressemble tout d'un coup à un bon gros toutou. La boucle est bouclée. C.Q.F.D. Hop !
Roy Scheider était bien sympa en sheriff consciencieux. Mettez moi une jolie blonde : Elisabeth Shue. Même si elle est un peu trop quadra pour la cible marketing de l'essentiel de l'auditoire masculin pré-pubère frustré, ça va causer aux hormones des ados en mal d'histoire façon « Un été 42 ».
Robert Shaw, scientifique alcoolique est donc remplacé par Christopher Lloyd et ses grimaces de stupeur, de surprise, d'incrédulité, d'étonnement, d'abasourdissement, etc...
Et surtout, surtout, comme le disait si bien, ce grand pornocrate de … Alain Souchon... raté pour ceux qui pensaient Gainsbourg ! Donc Alain Souchon, l'anti sex à piles aussi excitant qu'une déclaration d'impôts, le chantait un soir de beuverie au Champomy : http://www.youtube.com/watch?v=dfWZsdYF-nM
Amis coincés du slip, vous en avez rêvé, Alex Aja l'a fait : l'ultime film d'horreur comique et de Q.
Horreur comique ? Oui, tellement c'est exagéré. Ca en devient rigolo.
Horreur tout court ? Ah bah quand même, c'est assez dégeu... Beurk... j'ai vomi mon 4h...
Q ? Et dire que je ne l'ai pas vu au cinéma en 3D... Quelle tristesse, je me déçois moi-même... Encore que ces explosions de rondeurs lascives m'auraient été certainement fatales. Argh, Gasp, Goulp, Gnouf, Gargl !!!
En conclusion : un film potache, bourré de Tequila et aussi de références à pleins de classiques sanguinolents. Le quizz parfait pour les détraqués du ciboulot qui font des parties de « Trivial Pursuit » les nuits de pleine lune dans les cimetières.
Post-conclusion en forme de justificatif : à toutes les méta-critiques qui pourraient subvenir, pensez-vous réellement qu'on puisse en dire plus sur un scénar' épais comme un string ? Simple, pas vraiment simpliste, mais efficace, vala !
Autant comparer Plastic Bertrand à "Genesis" période Peter Gabriel...
Princess Bride : Un gentil film, une gentille histoire, de gentils héros !
Les vrais héros du film, en fait. |
Si je vous dis « films de cape et d'épée »... Hé ho ! Y a quelqu'un ???
Ca manque d'effet spéciaux, de trucs en 3D, de meurtres abominables, de sexe, et tout et tout ?
… Mouais...
C'est certain pour la génération « manga » qui a commencé à polluer le monde il y a déjà 30 ans (merci Dorothée), tout ceci est bien désuet.
Pour ceux qui ont été marqué par Star Wars (Je, moi, ich, I, me !!!), remplacez les sabres-lumière (lightsabers) par des lames en acier (Quel est le secret de l'acier, Conan ?), découpez les robes Jedi pour plus de confort, taillez la barbe d'Obi-Wan Kenobi, et... Vous vous retrouvez avec Douglas Fairbanks Jr, Errol Flynn, Jean Marais.
Toujours une histoire de belle dame à secourir : Lady Marianne, la princesse Leia, la Reine, Constance Bonacieu, etc...
Toujours un méchant : Darth Vader, le Prince Jean, le Sheriff de Nottingham, le Comte de Rochefort.
Et enfin, toujours un héros finement moustachu : D'Artagnan, Robin des Bois, … Seul Luke Skywalker, trop jeune, est dispensé de virgules sub-nasales.
Tout ceci est bien vieillot pourtant...
En 1988, Rob Reiner, encore éberlué par le succès de « Stand by me » (darling, please), se lance dans un projet cocktail: Princess Bride.
Un film de cape et d'épée ? Oui, mais pas que...
Un conte de fées ? Oui, mais pas que...
Une comédie ? … Oui, mais pas que...
Une histoire d'amour ? … ok, ok, on a compris !!!
Et pour faire un résumé technique en une phrase : c'est un hommage affectueux en forme de parodie gentille des films d'aventures à l'ancienne.
On n'est pas dans « Hot shot », « Y-a-t-il un pilote dans l'avion » ou « Scary movie ». Pas de mise en boite féroce.
Le film commence par se moquer du genre pour couper court aux fâcheux persifleurs.
Un papy roublard (Peter Falk) vient râler contre la télé et les jeux vidéo en évoquant le boooooon vieux temps des livres... Discours passéiste toujours d'actualité, hélas...
La lecture est souvent interrompue par le sale gosse qui voudrait plus d'action et moins de bisous (beurk).
Comme on s'y attend, peu à peu, le gamin-mangaïsé va tomber sous le charme de cette narration d'un autre âge et en redemander à son papy-escroc.
Et nous, les spectateurs, qu'avons-nous en face des yeux et des esgourdes ?
Un gentil film avec des gentils héros, et des méchants tellement affreux qu'il en deviennent rigolos.
Des effets spéciaux nanardesques : Ah ! Les Rongeurs de Taille Inhabituelle en carton, la poursuite en bateau ou en piscine ? … Les deux en fait: la poursuite en bateau DANS une piscine.
Mais des combats d'épée splendidement chorégraphiés, un véritable hommage aux acteurs délicatement moustachus cités plus haut.
Une apparition hilarante de Billy Crystal en magicien chenu (dite-le 20 fois de suite le plus vite possible).
Un petit sourire complice, un clin d'oeil amical. Voilà ce que nous fait Rob Reiner pendant 1h22.
Merci m'sieur !
Last night (un DJ n'a pas sauvé ma "life" et j'ai failli la foirer)
C'est peut-être un rectangle... |
Attafion, attafion , soyons précis.
Un triangle amoureux, représentation géométrique abstraite des sentiments et manifestations gymno-rythmiques, ne peut mettre en jeu que 3 personnes.
Donc, quand je vois des articles sur « Last night » qui mentionnent ce terme tripolaire, je m’insurge, et je corrige.
On peut parler de carré, de rectangle, de parallélogramme, trapèze, losange, mais de triangle : point !
Je retiens le terme de quadrilatère, la forme ultime sera laissée à votre appréciation.
Qu’est-ce donc que ce film ?
Un couple : la beeeeeelle Keira Knightley et l’impassible Sam Worthington. Un mariage apparemment idéal qui commence à se craqueler lors d’une soirée où le (quand même) beau Sam se laisse rentrer dedans par sa sulfureuse (ça fait cliché, je sais) collègue Eva Mendes.
La jolie Keira pète un cable, d’autant plus que Sam va en voyage d’affaires avé la Bomba Latina. Damned ! Il est refaid ! Keira, si tu as besoin d’aide, je suis là. Si, si, là, au 11ème rang, 3ème rangée en partant de ta droite. Tu m’vois ? … Non ???... zut, flûte et feuque…
Sam prend le train, et moins de 30 minutes après, Pizza Hut vient lui apporter une « South West Pepperoni with Nutella ». Non, en fait, c’est Guillaume Canet, un ex- qui la croise en bas de chez elle (quelle coïncidence !!!).
Vala, le décor est planté, on attend que ça dérape, et on ramassera les morceaux.
La mécanique infernale est remontée, le compte à rebours est lancé (it’s the finaaaaaal countdown)
Et ça va foirer…
Mais pas de manière romantique. Les cornichons qui qualifient ce film de « comédie romantique », en plus de leur incompétence géométrique affirmée sont des handicapés émotionnels.
C’est assez dramatique. Si, si.
La 1ère réussite de ce film tient dans le casting. Les 4 loustics sont complètement différents l’un de l’autre.
Sam Worthington est timide, réservé, distant, falot. A l’opposé de Guillaume Canet en frenchie charmeur et plein de charisme.
Keira Knightly est fragile, pas du tout sûre d’elle. Eva Mendes est une fausse femme fatale qui cache des cadavres dans les placards de sa mémoire.
Secouez le tout et ça donne d’un coté une histoire d’amour qui se réchauffe en moins d’une minute au micro-ondes et de l’autre, on a une passion instantanée qui retombe aussitôt dès qu’elle est consommée.
L’autre réussite viens de la narration.
Pas de scènes racoleuses, pas de parti-pris, aucun jugement, c’est raconté sobrement, et le film s’arrête juste avant le tsunami pour laisser imaginer au spectateur la suite, la poursuite, ou l’arrêt de l’histoire.
Donc, un sujet archi-classique depuis environ 400 ans au théâtre et à peine 4 fois moins au cinéma.
Bien réalisé, bien filmé, bien dirigé, bien joué.
C’est plutôt bien, non ?
- Commentaires textes : Écrire
Beowulf : Plus profond que la fosse de Mindanao dans le Pacifique !
Boum, le Lego ! |
Des wagons entiers de thèse de doctorat de 3ème cycle ne suffiraient pas à décrire l’insondable abime de nullité qu’est ce summum du Nanard, j’ai nommé Beowulf.
Le fiasco étant total, ça commence par la pochette du DVD avec une accroche délicieuse de naïveté… « Par le producteur de Mortal Kombat et de Strange Days ». Avec ça, il va falloir mettre beaucoup de Mezcal dans les tilleul-verveine des jurés du festival de Cannes.
Et au dos de la pochette : « …Entre Mad Max, Higlander et Mortal Kombat. Ca déménage ! ».
C’est signé… Le Figaro !!! Ce qui démontre, que même au Figaro, l’usage des drogues dures est possible.
La bouse commence avec des défauts de raccords de plan digne d’Ed Wood. Ou est passé l’étalonneur ? Il n’est jamais venu, y avait pas assez de budget.
On n’est même pas à 1mn que la sarabande des zygomatique démarre : des hommes en armure défilent avec des épées qui ressemblent à des tronçonneuses à l’arrêt. Est-ce une ellipse pour montrer la déchéance de cette société postmoderne où le pétrole est parti en fumée nauséabonde pourrir la couche d’ozone ou bien est-ce encore une trahison financière de Jules Petibidon, le comptable du studio ?
L’un des courageux chevaliers a presque fait comme le bon roi Dagobert, sauf que ce n’est pas sa culotte qui est à l’envers mais son casque qui lui couvre complètement le visage. Il avance pourtant d’un pas sûr et viril sans sourciller (de toute façon, on ne les voit pas ses sourcils). Ah, quand même, il le reconnait en arrachant son heaume : « Je n’y vois rien ! »… Tu m’étonnes, John !
A ce moment, on sait qu’on est parti pour une grande séance de musculation zygomatico-abdominale, et que la vessie va être mise à rude épreuve. Avez-vous penser à vos couches Confiance ? Appuyer sur « pause », il est encore temps, courrez les chercher, et mettez-en deux, on ne sait jamais.
Petit plan rapide du château en Lego. Fabuleux, absolument fabuleux ! Ce machin, je n’ose dire « film » car c’est faire honte aux vacanciers qui filment mémère en train de tremper ses doigts de pieds dans l’océan, date de 1998, et les effets spéciaux sont indignes d'un Georges Méliès torché à l'absinthe. Et Méliès, c'était archaïque, peut-être, mais poétique certainement.
En lisant bien la pochette, on voit qu’IBM a été associé au désastre… IBM ! Big Blue, Damned ! La boite d'informatique qui a créé, entre autres, l'ordinateur qui a battu Kasparov !!!
La fuite d’une jeune et belle damoiselle est de courte durée (sans blague), elle est arrêtée par des gros bourrins qui la trainent sans ménagement aucun vers un énorme rasoir de barbier. La guillotine, c’est naze, trop frenchie, pas assez barbare; le rasoir qui te coupe le bide en deux, c’est mieux.
Saluons au passage le talent des traducteurs qui ont rajouté du liant dans la sauce nanardesque avec des dialogues inexistants en VO : « c’est une vraie furie », « mais, calme-toi »… Bien sûr Arthur, une fille qui va se faire couper en deux doit monter sur l'échafaud et chanter la marseillaise.
Arrive Christophe Lambert sur fond musical sorti tout droit d’Ennio Morricone. Ce bon gout musical avec arrière gout de plagiat éhonté est de courte durée, car la baston se fait ensuite avec une soupe techno qui ferait gerber Jack Lang lui-même, pourtant indulgent en matière de poum-tchac. Le Lambert nous sort le catalogue Manufrance des armes de cette époque à venir : un bidule-gadget pour occire chaque fâcheux qui attend son tour pour l’attaquer comme les patients chez le dentiste.
Vous êtes encore là ? Seul des fous ou des héros au courage de tigre peuvent supporter ça.
Christophe Lambert confirme en vrac :
- sa mauvaise vue pour choisir des trucs pareils,
- son talent exceptionnel à ne pas jouer,
- il sait rire comme une crécelle,
- et a des dons de gymnaste fabuleux,
tout ça à défaut de jouer correctement la comédie.
Rhona Mitra, un temps pressentie pour incarner Lara Croft, a eu suite à ce film un handicap à gérer sa carrière à l’image de son décolleté : profond le handicap, très profond.
Les dialogues sont aussi drôles que du Audiard, sauf que ce n’est pas fait exprès.
Des effets spéciaux qui depuis sont montrés dans toutes les écoles de cinéma pour montrer précisément ce qu’il ne faut pas faire. Les jeux de mon bon vieux Commodore 64 des années 80 étaient bien plus beaux. L’ultime combat avec la Bêêêête a du être fait sur un Sinclair ZX81, et l’explosion du château-Lego qui s’en suit a été tourné en Super 8 par un héroïnomane en manque.
Bref, vous l’avez compris, c’est in-con-tour-na-ble !!!!
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Bah... j'ai revu le film esssssprès pour ça !
La réplique c'est pas plutôt : - - C'est simple, j'écris au masculin, et je soustrait la logique et le sens commun ! - ? Mais je ne suis plus sûr....ça fait un bail :) (en tout cas c'est tellement vrai ^^)