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Star wars en dessin animé

 

Les héros d'une série inégalée ! Tragiques retrouvailles... Enfin de l'intelligence au mileu de ces crétins...

Les héros d'une série inégalée !
Les héros d'une série inégalée ! 







"The Clone Wars"

Toute la série se passe entre l’épisode II « L’attaque des clones », et l’épisode III « La revanche des Sith ». On y découvre Anakin Skywalker en chevalier et maître Jedi de la jeune padawan Ahsoka Tano. Obi-Wan Kenobi est toujours le mentor d’Anakin.
A priori, une série de dessins animés est destinée à un public très jeune. Ici, ce n’est pas le cas. Certes, les minots peuvent s’y retrouver, mais leurs parents biberonnés à La Force depuis leur enfance apprécieront aussi.
Et c’est là, …. La Force (cheeky) de cette série, les histoires ne sont pas du tout naïves, les personnages sont fouillés. Bref, tout le monde peut y trouver son compte.

J’ai pour ma part vraiment aimé la manière dont Obi-Wan est réhabilité. Ah…, je sais, ce terme va en faire hurler plus d’un, mais dans les épisodes II et III, je trouvais qu’il était le « toutou » d’Anakin, le « buddy », le faire-valoir, bref, totalement en retrait de son jeune et si doué élève.
Alors, d’accord Hector, Ani, c’est l’élu, mais le pas encore vieux et toujours jeune Ben Kenobi a coupé en deux Darth Maul et réduit Grievous en tas de feraille, donc ce n’est pas un manche, ni une truffe, ni une lopette, il assure.

Dans la série, Obi-Wan montre toute sa sagesse, son intelligence et ses aptitudes au combat, il ne passe pas son temps à être sauvé par son élève. Ici, il révèle et mérite pleinement son titre de « Maître ». C'est un grand diplomate et un fin stratège. Et en tant que Jedi, il est avec Yoda le plus à même de respecter l'éthique de l'Ordre.
Bref, c'est un sage qui sait latter quand il le faut les adversaires rétifs à la négociation.

S’il n’y avait que ça, Anakin, lui aussi est réhabilité. Je persiste et signe dans l’usage du mot.
Dans « La menace fantôme », c’était un gamin énervant, et sa condition d’esclave n’explique pas que le jeune acteur soit aussi nul. En fait, c’est la faute de l’acteur… pas celle de l’esclave, il n’y est pour rien, le pauvre, ne l’accablez pas, il souffre déjà bien assez ! Il est vrai qu'il y a peu d'enfant-acteur du niveau de Freddie Highmore...

Dans « L’attaque des clones », c’est un puceau boutonneux aussi crisant que mémé Jacquie dans les réunions de famille. On aurait envie de repousser la date possible d’IVG à 25 ans histoire de dégommer l’ado rebelle de mes deuzes, élu ou pas, on s’en tape, dégage gamin, ferme là avant que je t’arrache la langue !

Ce n’est que dans « La revanche des Sith » qu’il prend un peu plus d’épaisseur, enfin, à peine. Il se fait sacrément manipuler par papy Palpatine, et lui, l’Âne, le Frère Âne, il ne voit rien venir dans l’herbe de Naboo, mis à part sa meuf bien plus âgée (ça ne vous rappelle rien ?...) qu’il lutine dans les prés (colchique, colchique).
 
Alors que dans la série, on voit une accumulation d’évènements qui vont lui faire disjoncter le cerveau.

Entre les approximations de la morale faites par les Jedi, la guerre de plus en plus violente, les pertes d’amis, les mises à l’écart qu’il subit, avec le manque de confiance qui en découle, on le comprend. Oui, on le comprend !
Certes, il a un passé des plus lourds : les films l’ont montré, mais finalement, c’est la somme d’épreuves dans un climat moralement douteux qui l’amène à basculer.
Je reprends une formule d’un ami très cher tout autant qu'expert mondialement reconnu en Star Wars (il se reconnaîtra) :
 
« A force de prendre des coups, on finit par devenir fou. »

 
Du coup (ou des coups ?... sais p'us, moi...), Anakin n’est plus le couillon de cas social surdoué de La Force et démuni du Q.I. que j’ai vu; c’est une victime du Destin qui va devenir un monstre grâce à son don ou la présence en grande quantité de bestioles dans son sang…
Là, le père Lucas a cassé sérieusement le mythe avec cette histoire de midichloriens, mais bon, il avait déjà cassé pas mal de choses en 1999, s'il n'y avait eu que ça…
 
La série ayant été faite après les films, on ne peut pas reprocher à Lucas ne de pas avoir intégré le personnage extraordinaire d’Ahsoka dans l’épisode III. Et d’ailleurs, il en a fait un des éléments clés de la chute d’Anakin… (je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler davantage…).
La jeune apprentie un peu énervante au début est en fait, un miroir d’Anakin plus jeune. Très vite, elle gagne en maturité. Tout en gardant une jeunesse et la fougue qui va avec, son caractère évolue pour en faire peut-être le personnage le plus attachant. Elle est courageuse, intrépide, oh oui, mais aussi généreuse, loyale, fidèle et fondamentalement bonne.
Elle est ... comme son maître.
Hé oui, avant d’être l’un des Méchants les plus horribles du cinéma, Anakin Skywalker était vraiment un type bien.
Le tandem Ahsoka-Anakin fonctionne à la perfection. Une très belle relation grand frère - petite soeur.

C’est l’une des réussites de cette série : rendre Anakin non seulement franchement sympathique mais surtout carrément admirable.
Avec tout ce cheminement d'épreuves évoqué plus haut on se demande moins comment Vador est apparu.
La ruse du Palpatoche n’est pas la seule coupable.
Ce qui était déjà montré dans l’épisode III avec les tentations de coup d’état de Mace Windu est confirmé : l’Ordre Jedi a perdu son âme, il s’est corrompu de l’intérieur ou par l’influence de la guerre. De référence moral, il n'en a que le vernis, c’est le Camps du Bien parce que… ben, c’est le Bien ! Ils ne franchissent pas complètement la ligne blanche, certes, ils la mordent pourtant à pleine dents. Dans ce contexte perverti, les leçons de bonne conduite envers le jeune chevalier Skywalker prennent un goût de « fais ce qu’on te dit, pas ce qu’on fait » : l'hypocrisie absolue.
 
Décevant ceci est. Très.

Des Jedi, il ne reste finalement que Yoda et Obi-Wan qui arrivent à garder un peu mieux la tête froide au milieu de ce naufrage. Comme je les aime malgré tout beaucoup, je n’en suis que plus satisfait.

Du Côté Obscur, Dooku, Palpatine, Maul et quelques autres sont aussi très intéressants, car très habiles. On n’est pas dans du « méchant » bas de gamme à la James Bond. L’histoire ne peut que gagner en intérêt si on a un ennemi intelligent.

Enfin, parlons de ceux qui ont été jusque-là relégué au rang de chair à canon prennent du galon : les clones.
Car, à plusieurs reprises, on est dans le quotidien des clones, et leur destin de troupes « consommables » et pourtant très humaines ajoute à la dimension tragique de ce conflit.

Alors, « The Clone Wars », c’est pour les gosses ? Vous voyez bien que non.
 
La fin de la série, annoncée comme bâclée, se termine finalement assez bien avec la fin de la saison 5.
Voulant avoir une dose supplémentaire, j’ai commandé la saison 6 « The lost missions », et finalement, ça n’apporte rien, mis à part un arc narratif (comprenez plusieurs épisodes) qui explique comment Yoda va apprendre à devenir un fantôme après sa mort.

Aux dernières nouvelles, une saison 7 verrait le jour en 2019. A suivre…
 
 
"Stars Wars Rebels"
 
Venons-en à la série la plus récente. Elle vient juste de se terminer après 4 saisons.
Là, il est clair que l’Oncle Picsou, désormais aux commandes, a voulu cibler les gamins, les minots, les mômes et laisser de côté ceusses qui ont plus de 10 ans…
On se situe après l’épisode III et vraiment pas longtemps avant l’épisode IV. Ce sont les débuts de la Rébellion.
Et on retrouve tous les défauts de l’ancienne trilogie amplifiés d’une manière qui en devient ridicule :
  • Les stormtroopers sont à la ramasse et font des concours de maladresse, nullité, stupidité, etc…
  • Et on ne peut pas leur reprocher, car leur chefs sont tout aussi nuls…
  • Les rebelles arrivent à mettre en échec une armée monstrueusement puissante avec des bouts de ficelles rouillées et d’élastiques mâchouillés
Et finalement, devenir Jedi , c’est pas si compliqué que ça, plus besoin de bosser pendant des années. On peut y arriver avec en guise de maître un padawan qui n’a pas fini sa formation.
 
Ce qui sauve la série de l’échec total, c’est :
  • Le retour d’Ahsoka et de 3 clones vieillissant dans quelques épisodes
  • Des apparitions de Vador
  • Le Grand-Amiral Thrawn : enfin de l’intelligence dans un monde de crétins décérébrés…
  • Quelques épisodes complètement azimutés qui vont chercher du côté de l’irrationnel mystique surréaliste (pléonasme, je sais).
  • Les destins héroïques des Jedi.
 
A la fin, on a une poignée d’épisodes qui fonctionnent, mais dans l’ensemble, ça ne décolle pas. On reste au 1er degré, c’est une série enfantine, tout le contraire de « The Clone Wars » avec ses multiples degrés de lecture.
C'est d'autant plus dommage quand on voit comment ils ont su traiter le personnage de Thrawn...
 
Et il parait que Disney a arrêté « The Clone Wars » pour la remplacer par ça… Oh misère !!!...

 

Tarantino est un cuistre !

 

C'est un peu l'impression qu'il me donne... souvent...
C'est un peu l'impression qu'il me donne... souvent... 

 

…mais pas comme Achille Talon, dommage…

 

 

 

« Connaissance encyclopédique du cinéma ».


Mouais… des séries B ou Z, oui. Mais je ne lui en voudrais pas sur ce point, car en bon fan assumé de vilains nanards, ce serait l’Hôpital qui se moque de la Charité, et comme la mienne est bien ordonnée, car déclarée chaque année aux impôts, point de travers hypocrite. Il aime les sombres bouses, pas de quoi choper le blues du bloggeur du grouïïïïk-ende.
Simplement, le fait de truffer ses films de références à des trucs qui ont du faire une audience digne d’un documentaire d’Arte passé à 3h30 du matin (vous savez, la mire germanique qui ne fait rire qu’Angela Merkel) n’est pas un exploit de haut vol, lui qui se déclare pourtant « voleur » ; c’est de l’emprunt vain et non avenu.

 

« Il soigne ses bandes originales. »


Est-ce un exploit d’aller chercher des trucs improbablement ringardos pour illustrer du découpage de figurant à la tronçonneuse rouillée ou du dézinguage de cascadeur à la mitrailleuse Gatlin ? Je reste dubitatif… Ca finit surtout par ressembler à un mix de fin de soirée par un DJ bourré à l’alcool de bois.

 

« La violence est stylisée, atténuée par l’humour. »


Mais voyons, mes p’tits chatons (pléonasme tarantinesque), la violence est au cinéma est ce que le ketchup est à la sous-cuisine moderne : un recours systématique devenu sans saveur (dans le meilleur des cas) ou écœurant (à partir de la 3ème ville tchernobylisée). Quarante ans en arrière, aux U.S., Sam Peckinpah avait déjà bâti sa carrière sur le ralenti sanglant. En France, Claude Lellouche faisait dans le « chabadabada ». Entre les deux, mon cœur balance (pas), et pour finir, je vote « blanc ».

 

« Il porte une attention particulière aux dialogues. »


Il s’écoute écrire, oui ! Quand on s’appelle Prévert et qu’on fait les dialogues des « Enfants du Paradis », j’opine « banco », « jockey » , mieux : « banzaï ! » comme disent les Sioux (dans les films de cape et d’épée).  (*)

 

Bon, assez bavé, je prends un exemple réussi : « Pulp Fiction ».


Trois histoires apparemment distinctes avec des personnages distincts, une narration en forme de mélange de cartes, mais à la fin, une réussite, car les liens apparaissent et le tout devient cohérent.
Une narration strictement linéaire aurait été ennuyeuse. L’approche déconstruite excite l’imagination du spectateur. Bravo.
Il y a des dialogues longuets, mais pleins d’humour.
Le sermon meurtrier de Jules (Ezéchiel 17 :25 à la sauce Tabasco) est hilarant !
L’analyse lexicale comparée des hamburgers aux USA par rapport à la France : poilant !
L’argumentation du massage de pied comme limite de bienséance face à une dame : écroulant !
Les bienfaits et inconvénients de la viande de porc : marrant !
Donc, Pulp Fiction, vous l’avez compris, j’achète. D’ailleurs, j’ai le DVD, et il n’est pas piraté. Oh yeah !

 

Prenons un ratage d’un projet qui aurait pu être fichtrement réussi : Kill Bill.


Il parait qu’à l’origine, ce brave Quentin voulait en faire un film. Mais comme c’était trop long, il en a fait deux.
On ne lui a pas appris à faire un montage ?
L’histoire tient sur un ticket de métro. Point de narration virtuose, c’est du brut de pomme, du Champomy les amis !
« Lors de la répétition d’un mariage, des inconnus surgissent et massacrent tout le monde. La mariée, déjà enceinte, survit mais reste 4 ans dans le coma. Quand elle se réveille, elle décide de se venger. On découvre alors qu’elle est une tueuse aguerrie en lutte avec une organisation impitoyable »
Bon, on a de quoi faire un bon film d’action avec pleins de boites à baffes à chaque coin de pièce.
Oui, y aurait pu.
S’il avait coupé les looooooooooongs retours-arrières tout à fait dispensables (L’histoire de O-Ren, allez, zou ! A la trappe !).
S’il avait raccourci les dialogues devenus juxtaposition de monologues, les plans fixes « tout dans lé régard » comme Sergio Leone.
Pfff… on finit par s’endormir. Tout au plus au sursaute aux coups de feu, on tressaille à peine aux mutilations les plus douloureuses.

 

Maintenant, un truc survendu : « Inglorious basterds »


L’accroche, c’est « Un commando de juifs américains terrorise les troupes allemandes ».
Ah bon ? Vous avez été terrorisé vous ? Ben, pas moi. Connaissant l’inclination du turlupin pour la baston, je m’attendais à des « basterds » autrement plus bâtards !!! L’Ours juif et sa batte de base-ball ? Pitoyab’… Eli Roth a 2 de tension.
Brad Pitt et sa fine moustache ? Aussi impitoyable qu’un escargot en overdose de Valium.
Christoph Waltz, transfuge de Derrick (si, si, c’est vrai, j’vous jure !) sauve le film et s’offre un tremplin vers la reconnaissance internationale.Ouf !

 

Voilà…  j’aime pas Tarantino !

 
 (*) Moi aussi, je fais des références, ceci est tiré d’un gag de Gaston Lagaffe. Et paf !

 

Article purement technique et informatif...

 

.... en attendant un vrai article ! (J'avoue, je suis feignant en ce moment, mais ya de quoi lire, non ? smiley )
 
Il m’arrive de recevoir ce message :
 
"...
Bonjour ,
 
Vous avez une nouvelle demande d'inscription sur votre newsletter 
 
Son email:
Un mail de confirmation d'inscription à été envoyé à son adresse email.
..."
 
Je suppose qu'il doit falloir aller cliquer sur un lien dans sa messagerie.
Moi, je ne peux rien faire, mais toi, gentil(le) internaute qui souhaite suivre ce blog farfelu (mais pas que), tu devrais le faire.
 
Miaou et merci ! heart
 

 

Tout a une fin… (malheureusement, quelquefois)

 

Changer... en mieux... Une femme le sauve ! Les deux Phil... Ned Ryerson, plus collant qu'un chewing-gum...

 
Ca fait un bon moment que les quadras espérait un volume 3 de « S.O.S. Fantômes ». Bill Murray, maintenant acteur reconnu et chouchou du cinéma d’auteurs (Sofia Coppola, Jim Jarmush et Wes Anderson) faisait sa sucrée concernant le scénario. Une fois, « oui », une fois « non », le trublion fantasque complètement émasculé par le cinoche intello (désolé, mais dans « Broken Flowers », il est sous Valium ou quoi ?) avait décidé de raccrocher pour de bon.
Maintenant qu’Harold Ramis est parti se marrer avec son vieux pote John Belushi, les éminents représentants de la Génération X comme votre serviteur calvitieux ne peuvent que doublement pleurer la perte d’un scénariste-réalisateur-acteur vraiment drôle et sensible et le rêve de se marrer 30 ans plus tard devant des chasseurs de fantômes. Comme nous sommes égoïstes… 
Harold Ramis en serait resté au stade « rigolo bien sympa » s’il n’avait pas fait au début des 90’s un petit bijou à plusieurs niveaux : « Un jour sans fin ».

Faire un film qui soit à la fois une comédie hilarante et un conte philosophique, c’est balèze.
Bien l’écrire, bien le réaliser, choisir le casting idoine, on touche au Sublime.
L’idée de base tient sur un post-it : « Phil Connors, présentateur météo vedette imbu de sa personne est condamné à revivre la même journée dans une ville paumée à cause d’un blizzard magique. » 

 
Et c’est souvent comme ça, ce qui se réalise brillamment s’énonce clairement. Ce cadre on ne peut plus rigide fait que le spectateur devient complice et anticipe les évènements, car il finit par les connaître par cœur. On a alors la fausse impression de maîtriser l’histoire, on anticipe les petits tracas stupides de Phil Connors. Un ignoble tâcheron hollywoodien nous aurait endormis au bout de quelques « remises à zéro », Harold Ramis évite cet écueil en utilisant à fond la personnalité fantasque de Phil Connors pour redéfinir de manière loufoque les phases d’acceptation de la Mort.


LE CHOC
Phil Connors est choqué. L’angoisse autant que la surprise l’envahissent. Bref, il flippe grave, mais comme le puant citadin nombriliste qu’il est. Et nous, voyeurs sadiques, on se marre, on se délecte même de voir ce cuistre punis par le Destin. Il met le pied dans un trou rempli d’eau glacé ? Son vieux « pote » Ned Ryerson le poursuit pour vendre des assurances ? Bien fait !  


LA NEGATION
Ensuite, il tente de nier le phénomène et d’en profiter. Il s’empiffre au petit-déjeuner, il mange comme un goinfre, fume clope sur clope. Il recueille des infos sur Nancy, une fille qui lui plait pour mieux la séduire, il vole un camion de transport de fond avec une précision d’horloger helvète. Excellent ! Autant profiter de la situation, non ?


LA REVOLTE
Vient ensuite la révolte. Il kidnappe Phil la Marmotte, il provoque les forces de l’ordre. Il croit terminer sa journée au gnouf ? Il se réveille dans sa chambre d’hôtel avec Sonny & Cher qui lui susurrent « I got you, Babe », comme si cette chanson était là pour lui rappeler que la Malédiction le tient !!!  


LA DEPRIME
Il déprime et se lance dans une longue déclinaison de suicides qui le ramène immanquablement dans son lit avec cette ritournelle qui nous vrille les tympans nous aussi. Il détruit le réveil à grand coups de tatanes et ça fait longtemps qu’on en avait envie. Grrrr…. Harold Ramis nous gratifie d’un montage de suicides à la volée qui devient comique car sans effet.  


RESIGNATION
Il tente alors de voir les bons cotés. Sa patronne de productrice est bien mignonne (Andy Mc Dowell, craquante comme tout), il tombe sincèrement sous le charme, mais tente encore de tricher comme il l’a fait précédemment avec Nancy, mais se reçoit une rafale de gifles plus ou moins douloureuse pour son ego et toujours hilarantes que les ignobles pervers que nous sommes.  


ACCEPTATION
C’est l’ultime phase. Il prend conscience que sa connaissance parfaite des évènements et des personnes de la ville peuvent lui donner le pouvoir de les aider. Il tente désespérément de sauver le vieux vagabond dans la rue. Peine perdue, à chaque fois il meure. « C’était son heure » lui dira l’infirmière pour enfoncer le clou de l’Inévitabilité du Destin.  
Mine de rien, on est passé d’une comédie poilante à un conte philosophique où l’on a vu la personnalité de Phil changer radicalement.
Au début, Phil se prend pour une vedette de la TV. Il croit maitriser l’Avenir car il présente les prévisions météo. Non, son homonyme Phil la Marmotte, représentant de l’Hiver persistant qui préfère retourner hiberner le ramène à la monotonie d’une ville paumée qu’il méprise mais finit par apprécier.

 
Ce parcours initiatique montre tout d’abord les limites de son caractère de manipulateur en lui prouvant la vacuité de ses tentatives de séduction.
La répétition comique des suicides, petit exploit de mise en scène pour faire rire d’un sujet pareil, est l’abandon progressif de sa personnalité superficielle.
L’acharnement à sauver le vieillard est le véritable changement de personnalité de Phil, il est sur un meilleur chemin de vie. Il le fait d’abord par calcul, pensant que sauver cette vie le délivrera de cette Boucle Sans Fin, mais très vite, il laisse de coté cet objectif pour ne penser qu’au vieil homme. Il se met ensuite au service de toute la ville pour sauver ou rendre service à qui en a besoin. Et dans ses moments libres de Sauveur Omniscient, il en profite pour apprendre le piano et lire la bibliothèque de la ville.
Phil Connors le cynique inculte devient le « phil-anthrope » cultivé. Du coup, le happy end attendu en devient tout à fait acceptable à la différence de bon nombre de bouses hollywoodiennes…

 
La réussite majeure de ce film est de fédérer tout plein de monde. Les croyants y voient la Rédemption ou l’accomplissement du Karma. Mais comme la religion n’est pas abordée, les athées peuvent y voir une histoire morale universelle sans être irrité par le traditionnel prêchi-prêcha américain…


Et en plus, qu’est-ce qu’on se marre !


La mort d’Harold Ramis m’a fait beaucoup de peine, j’ai envie de garder de lui son visage doux et bienveillant.

 

Echos et Grands Espoirs...

 

Depuis le temps qu'il nous donne de l'espoir... Pas comme certains... Ma gratte en acier rouillé pour les récalcitrants...

Depuis le temps qu'il nous donne de l'espoir... Pas comme certains...
Depuis le temps qu'il nous donne de l'espoir... Pas comme certains... 


Echos, echos, echos…

En échos à ma lointaine car estivale précédente chronique sur le documentaire « Springsteen and I », cet album que le Maître considère comme un « accident », dixit le seul true Working-Class Hero, à savoir Bruce, est exactement ce qu’il m’aurait fallu quand j’étais ado.

Et je promets j’arrête de faire des phrases longues comme du Proust sous Lexomil, sinon les fans de Marc Levy et Guillaume Musso ne pourront pas suivre. Mais je doute que vous en soyez, amicaux lecteurs, mes semblables, mes frères, amicales lectrices qui enluminent nos jours et illuminent nos nuits.

Le Boss a réussi l’exploit d’enregistrer un album pendant une tournée marathon de combien ? Un an et demi ? Mouais… quelque chose comme ça. Il est loin le temps où il restait enfermé pendant des mois pour faire un « Born to run » ou un « Darkness on the edge of town », en re-faisant, re-re-faisant, re-re-…etc…faisant la même chanson sous divers arrangements.

Avec le temps, il a du devenir plus sûr de lui, le Pépère. Ou le métier de producteur s’est vraiment professionnalisé, car des gus comme Ron Aniello ou Brendan O’Brien arrivent à lui faire sortir ses tripes en moins de compter qu’il lui faut pour compter ses célèbres « One, two, three, four… »

C’est ça qui saute aux oreilles quand on écoute toute la discographie springsteenienne, les derniers albums, enfin, ceux depuis « The rising » sonnent merveilleusement bien.

Déjà, un bon point.

Ensuite pourquoi faire ma crise d’ado à près de cinquante piges ? Tout simplement parce que ce disque est jouissivement rempli de grosses guitares, et même de solos. Oui, vous, savez, l’exercice guitaristique onaniste tant décrié par les punks et les grunges réunis. Tout ce qui fait qu’on se charcle à coup de tesson de Kro entre fans de Led Zep et fans des Pistols.

Là, de la guitare, y en plus que d’habitude. Parait que le Bruce était un excellent soliste dans sa jeunesse, il lui arrive d’en prendre un ou deux par concert, mais dans le genre concis et rentre-dedans. Mais c’est pas du Jeff Beck pour autant. Pour les trucs plus velus, il laisse à Nils Lofgren ses 5 minutes d’héroïsme et pis hop, c’est tout, on revient au rôle d’accompagnateur sobrement efficace que discrètement doué.

Alors, misère de Mirmidon, qui c’est qui les fait ces guitares de voyous que j’affectionne tant ? C’est Tom Morello. Le gars qui faisait du scratch comme les DJ dans « Rage Against The Machine ». Et qui ensuite a pris un VRAI chanteur, Chris Cornell pour faire « Audioslave » avec le même bassiste et le même batteur de RATM quand Zach de la Rocha s’est mis en grève façon RTM (blague marseillaise qui ne peut pas être comprise au-delà de l’Hôpital Nord, le seul hosto de France où les infirmier(e)s ont besoin d’un gilet pare-balles pour soigner leurs patients quand ils sortent du coma.
Tom Morello qui est aussi doué dans l’activisme politique que la recherche de sons inouïs que l’on peut sortir d’une gratte électrique. Le même Tom qui fait de l’acoustique dans son projet « Nightwatchman ».
Fan du Boss, et ensuite devenus amis, il est venu prêter main forte au groupe suite à la parenthèse d’acteur de Steve Van Zandt dans une série TV (non pas les Sopranos), mais un truc où on a besoin de sa fausse sale gueule de faux-voyou.
Et le Tom, il a aussi contaminé le groupe avec ses mauvaises manières de sauvageon hardos en montant le son des amplis.

Est-ce cette énergie débordante qui rend cet album accidentel comme le dit le Patron ? En fait, selon lui, c’est la proportion de reprises qui le met à part.

En effet, il est allé pêcher « American skin » et « The ghost of Tom Joad » dans son répertoire, on y voit la patte de Morello l’activiste, surtout qu’il avait repris « Tom Joad » avec RATM que de la Rocha se contentait de déclamer tel le rappeur moyen… Pour moi un massacre, mais bon, les fans de RATM vont me crucifier… faites gaffe, les gars, j’ai une gratte en acier, elle est costaud, elle est rouillée, et à vot’ place, je vérifierai si je suis bien vacciné contre le tétanos avant de venir me chercher des noizes et vous prendre dans la gueule ma hache de toute beauté guerrière…

Rien que c’est deux chansons suffisent à me propulser en orbite du coté de Jupiter à coté du monolithe de Kubrick.

« American skin » est émouvant, angoissant, poignant. Ca prend aux tripes comme les 41 balles que le jeune gars s’est pris dans le buffet par des flics cow-boys new-yorkais sur un stupide malentendu culturel : il a mis la main dans sa veste pour montrer ses papiers, les poulets ont cru qu’il allait sortir un flingue. Et ils ont vidé leurs chargeurs façon Stallone-Schwartzeneger, tout en finesse, la bavure…
Morello ajoute une touche guitar-hero qui transpire la Rage du Gars Contre un Système qui rend parano.

…Rigolez pas, TF1 est une version édulcorée de la téloche ricaine… Anxiogène autant que débile…

Ensuite « The Ghost of Tom Joad », la balade country-folk garde un peu de violon, de slide guitar, d’accordéon, mais gagne en intensité et en électricité avec des guitares qui grondent et hurlent. Le Bruce fait dans la reprise mélodique énervée du thème et Morello lui répond tour à tour héroïque, bruitiste, un poil shredder même, il nous fait un festival ! En plus, il chante bien le mec. Nickel, je veux bien en reprendre à chaque repas des comme ça.

Rien que ces deux chansons valent l’achat de l’album. Pas moins ! Ah… si dans les 70’s, le Bruce avait invité Ted Nugent, j’aurais accroché à cette époque.

Et le reste des "anomalies" ?

 « High hopes » ouvre l’album de fort belle manière, bien pêchue avec la section de cuivres qui remplace Clarence « Big Man » Clemons.  Et « Just like fire would » pourtant bien springsteenien sont des reprises des « Saints »
Le truc à donner la patate à un Premier Ministre… A défaut de lui donner des idées…

Ensuite on a droit à du tout bon. « Down in the hole » balade mélancolique et sensible comme il sait si bien le faire qui continue dans la voie folklo-celte entamée il y a quelques années avec les « Pete Seeger Sessions ».

« Heaven’s wall », le truc taillé pour les stades avec le refrain à hurler à 70 000 en même temps que les choristes, yeah baby !!!, et une petite touche world que l’on avait déjà sur « The Rising » avec « Worlds aparts ». Mais, mais, mais, avec toujours des grosses guitares.

« Frankie fell in love », le gros rock efficace sans prétention comme il en fait souvent pour ne pas déprimer l’auditoire entre deux chansons flippantes.

« This is your sword » encore un truc irlandoche, tiens, il se sent moins rital en prenant de la bouteille ?

« The wall », il commence seul avec une électrique au son pur (je parie ma moto et mes bottes que c’est une télécastor sur micro grave, je sais, c’est facile, vu l’attachement de Bruce à ces planches minimalistement attachantes). Un piano tout en finesse puis cet orgue et cet accordéon qui rappellent Danny Federici… Tiens, c’est lui ! Tout comme le Grand Fantôme bienveillant de Big Man vient mettre quelques notes de saxo, l’émotion de retrouver ces deux-là… Et Bruce chante à faire frissonner un gothique fan d’indus hardcore…

« Dream baby dream », berceuse d’Alan Vega termine en beauté cet album étonnant.

Pas un truc baclé. C’est bien joué, très bien produit. Et ça fait plus d’effet que des antidépresseurs ou une cuite à l’alcool de bois (celui qui rend les clients aveugles) : ça fait sourire et ça donne de l’espoir. On en a bien besoin…

Du pur Springsteen, quoi !

Jetez un oeil, même deux et surtout vos oreilles : http://youtu.be/B-c6GphpAeY

 

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