Encyclopédie du savoir inutile et dispensable.
Et en des temps étranges, même la Mort peut aimer !
Ils portent à eux 3 cette très belle histoire. |
Un film d’un ennui mortel pour certains… dont je ne fais point partie. C’est long, certes, il y a des maladresses, mais les qualités de ce film sont telles que je pardonne, j’absous, et j’éclate façon puzzle les lourdeurs guimauvesques de-ci de-là.
D’abord, le postulat est franchement nunuche, Brad Pitt en Ange de la Mort ? Laissez-moi rire !
Les 3 religions monothéistes sœurs ennemies ont choisie le plus souvent d’éviter le sujet :
OK, ya un peu Azraël chez certains juifs, mais à peine, à peine…
Et au Moyen-âge, des représentations populaires montrent la Mort comme un sac d’os ‘achtement flippant.
Et aussi, les chrétiens causent un peu de Samaël (excellent groupe de metal suisse, par ailleurs, mais je m’égare…).
Ca y est ? C’est fini ? Finalement, y en a des images mortifères, hein, BBP ?
Soit,… mais ceci n’est rien face à Michel ou Gabriel, Archanges présent dans les 3 religions.
Alors, si ce film montre la Mort sous la forme d’une entité clairement nommée, cette incarnation carrément antique reste moins vénale que ce cher Charon qui en profitait pour empochait une pièce d’or à chaque passage vers le Royaume des Macchab’s.
Anyway, ni Azraël, ni Samaël, ni Charon ne peuvent rivaliser avec le beau Brad !
Le réalisateur aurait pu choisir Paul Préboist, mais non, il a choisi la facilité racoleuse en prenant ce blondin de Bradounet !
Cette crise de jalousie délétère étant passée, je dois reconnaitre humblement que Mr Pitt livre une performance magnifique. Dans sa première scène, il ferait presque vaciller mon hétéro-sexualité affirmée et jusqu’ici jamais remise en cause. Il est beau (les frangines et mes joyeux congénères le savaient déjà) mais surtout craquant. Pile-poil le genre de gars qui doit faire fondre à peu près toutes les nanas, bonnes sœurs comprises. Le numéro de séduction naïvement maladroite un brin roublarde qu’il entreprend sur Claire Forlani devait être enseigné dans tous les collèges en lieu et place des cours insipides sur les abeilles et les petites fleurs.
Bien plus subtil que Jean-Claude Duss, on a envie d’y croire, d’assister en direct à un carton plein du Guignolo Cupidon, Robin des Bois sentimental, facétieux sniper farceur tireur en plein cœur.
S’il s’agissait seulement de séduction comme un jeu d’échecs, mais non, il est à la fois joueur et victime du charme de la Belle !
Changement complet avec la métamorphose du Beau Blond en Ange de la Mort… Aussi froid et dur qu’il était troublant à l’instant.
Et la lente évolution du personnage vers plus d’humanité est LA performance de Brad Pitt : insuffler peu à peu de la chaleur dans ce qui doit être du pur 0° Kelvin (les claquements de dents faisant foi).
Garder la nature inhumaine de la Mort en la rendant familière : bravo ! La ligne blanche aurait été franchie par des sombres tâcherons. Pas par Brad.
Face à lui, il fallait bien Anthony Hopkins, merveilleux d’humanité, de distinction, de classe, d’érudition, d’autorité.
Depuis « Le silence des Agneaux », Hopkins est souvent cantonné dans les rôles inquiétants. Il y excelle, certes, mais à ceux qui douteraient de ses réserves de bonté, je conseillerais de voir « Elephant Man » avec John Hurt, le bon docteur qui prend soin de John Merrick, c’est lui !
Hopkins campe ici un magnat de la presse-communication, grand patron pété de $$$, mais pour qui les affaires ont un sens et il ne sacrifie en rien l’éthique qui a mené sa vie, fut-ce contre un sacré paquet de billets verts.
Père pudique, car de l’ancienne école. Veuf inconsolable. Patron Honnête avec un « H » majuscule, il passe par toutes les étapes accélérées de cette relation singulière avec la Mort.
Entre ces deux personnages de tragédie antique, Claire Forlani s’impose avec une délicatesse, une fragilité apparente autant que désarmante. A l’opposé d’une potiche ou d’une princesse soumise de l’Ancien Temps (potiche avec du sang bleu, quelle nuance !), elle donne juste envie qu’on la prenne dans ses bras et qu’on prenne soin d’elle pour au moins une éternité.
Carrément une gravure à montrer en exemple aux candidats inconscients de l’engagement ultime du mariage :
"Hé ho, les gars ! z’êtes sûrs que vot’ nana arrive à la cheville de celle-là ?
Oui, euh… vous, savez que c’est un film ?... Vraiment ? Alors, foncez !
Non ? Prenez alors encore le temps de réfléchir… Y a pas le feu au lac…"
Cette jeune actrice est capable de plein de nuances, elle aussi. Une performance à la hauteur et en parfait accord avec le parcours des deux autres personnages.
Mais, mais..., il y a quand même de sacrés maladresses dans ce film.
D’abord, les seconds rôles, bien trop lourds, en comparaison de ce trio aussi fin. Non pas que les acteurs soient si mauvais. Mais l’écriture de leur rôle a du être bâclée, et le réalisateur s’est visiblement concentré sur la direction des trois principaux.
Jake Weber pue l’arriviste à plein nez au bout de 2 mn.
Marcia Gay Harden, la laissée pour compte névrosée est fatigante de vaine reconnaissance.
Jeffrey Tambor, pas du tout crédible en cadre sup’ neuneu…
Ensuite la musique, romantique à souhait est franchement trop guimauve-bubble-gum dans les dernières minutes. Dommage… ça gâche… On aurait du verser un peu de Valium dans la partition de Thomas Newman
Pour finir, le reproche le plus fréquent : la durée, trois heures, n’est pas franchement une tare selon moi-même.
L’histoire est lente, trèèèèès lente, et l’évolution des personnages n’en est que plus savoureuse !
Donc… patience !
Rien que pour le trio Hopkins-Pitt-Forlani, offrez-vous un grand moment d’émotion. Si, si !!!
The unforgiven... impardonnés et oubliés... snif...
Grrrrrr.... |
Back in 1986… un tour à la Fnac du Centre Bourse à Marseille, temple culturel, selon la formule, consacré à mes débordements rock’n’rollesques de jeune chevelu décadent et bruyant.
Quand d’autres plus vieux et poivrots allaient au bar, moi, jeune couillon, j’allais à la Fnac pour causer bouquins SF avec mon pote libraire ou pour décortiquer les pochettes de disques à la recherche d’indices ténus comme le fil d’Ariane qui mèneraient au Grââl caché derrière les murs de Marshall (à lampes, siouplé).
Donc, un tour au Centre Bourse, et soudain, dans le rayon disques « variétés internationales » pour ne pas choquer le français non anglophone avec une étiquette « pop-rock » déficitaire en ADN made in France, s’élève une clameur au moins aussi forte que ce grand champion de ski autrichien intrépidement rapide et quasiment homonyme.
« Ecoute, écoute donc ça » dit un vendeur fébrile à un autre bien placide en ce début d’après-midi calme avant la tempête d’un vinyl révélateur et rageur.
Et de là monte une virile mélopée martelée par un batteur émule de Vulcain. Un coup d’œil sur la pochette : « The Unforgiven », 6 desperados avançaient vers moi d’un pas aussi assuré qu’un candidat aux élections vers le Conseil Constitutionnel pour déposer son paquet de 500 autographes.
Courte digression nostalgique de l’Epoque Bénie du Vinyl avec son rituel préparation :
- Sortir le disque de la pochette en le tenant délicatement sur le tranche pour ne pas poser des doigts graisseux, sucrés, pégueux de confiture ou de Nutella.
- Les plus intégristes des audiophiles élevaient la galette d’Onyx face à la platine disque dans un geste sacré en murmurant : « Loué soit Thomas Edison »
- Nettoyage de disque avec la brosse en soie de porcelet mésopotamien albinos, la seule suffisamment douce pour enlever la poussière incrustée dans les microsillons SANS rayer le précieux message analogique.
Le vinyl, c’était aussi et surtout, en plus des craquements inhérents à l’usure du support, des pochettes souvent magnifiques où des créatures lascives incitaient à la rêverie des générations de puceaux qui se shootaient au Cacolac.
Mais point de belles donzelles, ici, la pochette de ces impitoyables impardonnés te sautait à la gueule : Paf-le-chien-dans-ta-face !!! On va d’un pas lent et assuré plomber du coyote à foie jaune…
Six durs à cuire, comme le six coups de Lucky Luke.
John Henry Jones - Guitar, Lead Vocals
John Hickman - Guitar, 2nd Vocal
Just Jones - Guitar, Gang Vocals
Todd Ross - Guitar, Gang Vocals
Mike Finn - Bass, Gang Vocal
Alan Waddington III - Drums - Gang Vocals
Damned ! Quatre guitaristes, ça rigole pas. Et c’est quoi le « gang vocals »… écoute l’extrait ami lecteur, tu comprendras… http://www.youtube.com/watch?v=YNfsnL0Sn1Y
Les titres des chansons ?
- All Is Quiet on the Western Front
- Hang ‘em High
- I Hear the Call
- Roverpack
- Cheyenne
- The Gauntlet
- With My Boots On
- Ghost Dance
- The Loner
- The Preacher
- Grace
« Pendez les haut et court », « La meute », « Cheyenne », « (mourir) Avec mes bottes (au pied) », « Le solitaire »… Visiblement, ces zozos là avaient été contaminés par Sergio Leone et Clint Eastwood.
Ce disque, c’était un OVNI de virilité puante, crasse et mal rasée au milieu des nouveaux romantiques permanentés et maquillés comme des voitures volées.
On avait l’impression d’entendre le groupe des frères Dalton, des frères James. Exactement l’impression que j’ai eu quand le vendeur enthousiaste a monté le son de la chaine pour convaincre son collègue sortant de sieste.
"I remember the soldier lyin' in the cold sun. Daddy said he wasn't much older than Corey'd be, if he were alive today. I remember him breathing, and I remember me screaming, 'Daddy, he's come back to life !' and Daddy said, 'Shh . . .' and put down his head to the blasted hole that was his chest and said, 'Yes, this boy's alive, you run and get your mother while I get him inside' "
Ca commence comme un film, ça cogne, ça grogne. Le batteur est sur le sentier de la guerre, les gratteux ont leur Colt et leur Winchester chargés à bloc.
Du rock, un peu de country, des influences irlandaises à la mode à l’époque, mais totalement à coté de la plaque des 80's bien propres sur elles ! Tels étaient « The unforgiven »
Leur seul clip (très kitsh !!!) « I hear the call » : http://www.youtube.com/watch?v=ELmwe4NMNgE
Influence Big Country, mais avec bien plus de testostérone : « The gauntlet » : http://www.youtube.com/watch?v=kDp6ZjLW2yw
Très jolie et guitaristique version de Amazing Grace : http://www.youtube.com/watch?v=xQT7dzH2Cb0
Pour une bonne et juste cause...
Regardez et écoutez...
Version pas trop longue :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_de_r%C3%A9sistance_du_Seigneur
Version plus courte :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Kony
- Commentaires textes : Écrire
Meian : du clair-obscur musical
Allez-y les yeux et les oreilles ouverts !!! |
- Vous n’aimez pas l’électro ? C’est pas grave.
- Le trip-hop vous fait bailler ? No souci, on peut vous soigner.
- Vous trouver le rock trop primaire ? Attendez, on va vous expliquer.
- La soul vous saoule ? Jetez quand même votre oreille la moins sourde sur ce qui va suivre.
- Prenez les bizarreries de l’électro en évitant les mécanismes trop prévisibles issues de programmations de machines atroces qui feraient passer les Terminators pour des poupées Barbie et annoncent le règne des cylons pas toujours canons (rhâââ,... n°6...).
- Ajoutez l’incitation à la rêverie du trip-hop en omettant l’ennui profond que peut susciter une musique molle du genou, de la cheville, du coude et du bulbe.
- Pour cela, l’énergie du rock est un excellent antidote, à condition de ne pas tomber dans une caricature de « ouane-tou-fri-fort » avec du rock trop fort d’appellation totalement incontrôlée.
- Saupoudrez le tout de sensualité venue de la soul mais sans tomber dans le maniérisme du R’n’B avec ses vocalises ridicules qui n’éclatent que les pseudos divas nombrilistes-exhibitionnistes.
- Commentaires textes : Écrire
Lire les commentaires textes
Mais, voui, Baronne, je t'aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime toujours !!!
Quand je lis ça, je me dis que je dois être un mec, un vrai, un costaud, un tatoué, une brute, quoi... Ce film m'a barbé copieusement, les mignardises du blondinet m'ont pompé l'air et l'histoire était naze comme un billet de trois euros.
Tu m'aimes quand même ?