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La musique de Vivaldi à Led Zep, la littérature de Shakespeare à Achille Talon, le cinéma de René Clair à American Pie,

La musique de Vivaldi à Led Zep, la littérature de Shakespeare à Achille Talon, le cinéma de René Clair à American Pie, etc...

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Etre gentil et hard-rocker, c'est possible !

 

Celui qui tient ceci est peut-être plus nocif qu'il n'y parait... Aller au delà des apparences Lui, il est surement dangereux !!!

Celui qui tient ceci est peut-être plus nocif qu'il n'y parait...
Celui qui tient ceci est peut-être plus nocif qu'il n'y parait... 

Valeurs machistes de base :

« Les hommes et les femmes sont fondamentalement différents en tout. »

Par delà les chromosomes qui induisent des caractères sexuels primaires et secondaires, n'y-a-t-il pas une nature humaine globale et commune ?
Le courage n'est pas une qualité masculine, même si les plus défenseurs des poilus se basent sur les millénaires d'expérience militaire qui ont emmené des mecs se faire massacrer et en pourfendre d'autres.
Le courage est une qualité humaine, tout comme la lâcheté est une faiblesse humaine, n'en déplaise aux féministes qui traitent à longueur de temps les hommes de lâches.


« Il est avilissant pour un homme d'effectuer des tâches jugées << féminines >> ».

Sans blague ! C'est pas en faisant la vaisselle qu'elles vont tomber par terre, mon lapin !


« L'homme ne doit pas être sensible ni vulnérable »

C'est ça, oui, jusqu'au jour où il s'écroule. Cf la fable du Chêne et du Roseau. Se laisser aller de temps en temps, reconnaître ses faiblesses, n'est-ce pas un moyen d'affronter ses peurs, et donc faire preuve de courage ?


« L'homme doit rivaliser avec les autres afin de tenter de les dominer. »

Ah, si on en reste là, en effet, Darwin appliqué à l'entreprise, à la vie de tous les jours, on se sent plus fort. Comme un lion. Grâôr !
… Et quand on se regarde dans la glace le matin, pour se raser ou se laver les dents, que voit-on ?


« La rudesse, la brutalité sont des valeurs nobles »

Même Conan le barbare fait preuve de douceur (cf la magnifique scène avec Valeria), alors pourquoi pas le gringalet de base ?
Y a eu un type très gentil, barbu et chevelu qui a dit il y a environ 1980 années : « aimez-vous les uns les autres ». Dommage qu'il n'ait pas été plus souvent écouté...


« La mission de l'homme est de gagner la vie de sa famille, de la nourrir. »

Ah, c'est sûr que c'est mieux que de vouloir être parasite professionnel.


« La compagnie des hommes est seule valable, la compagnie des femmes ne peut être que sexuelle. »

Ouaaaaaiiiis !!! Pour boire de la mauvaise bière, se baffrer de chips et regarder 22 crétins courir après une baballe. Borborygmer, flatuler fraternellement, et ensuite, l'haleine lourde, et la démarche chancelante mais virile, fêter la victoire ou se consoler de la défaite de l'équipe de primates en essayant de tenir plus d'une minute trente entre le strip-tease sautillant du babouin aviné et la conclusion ronflante de ses exploits reproducteurs léporidiens


« La sexualité est pouvoir et plaisir : domination des femmes et rivalité avec les autres hommes ».

En effet, c'est toujours le plus costaud qui ramène les gonzesses dans la hutte après avoir flanqué une bonne rouste aux autres minables.


« L'homme doit savoir tuer ou risquer d'être tué sous peine de lâcheté. »

Pour défendre directement sa famille, d'accord. Sinon... dans quelles conditions ? Pour un passage rituel vers la condition masculine ?


Une alternative à ce monde de brutes...

Au lieu de tout ça, il y a de valeurs qui me sont plus familières :


« Image de la femme vécue comme complice, égale et active, féminisme »

A condition de ne pas payer pour les millénaires de domination masculine, voui, les femmes sont les égales des hommes. En intelligence, et en connerie, malheureusement...


« Antijalousie, générosité naturelle et altruisme »

Etre jaloux, c'est ne pas avoir confiance en l'autre, c'est aussi s'empoisonner la vie et celle de l'autre. Alors pourquoi se faire du mal ?
Ensuite, il suffit de faire l'expérience, on est plus heureux quand on accomplit un geste généreux. Si, si, ça marche.


« complicité amoureuse totale, recherche et réalisation des désirs de l'autre et de son plaisir, don réciproque et double découverte, amour-communication/échange »

Toujours mieux que de rester actif 90 secondes et s'endormir après, non ?


« Amitié amoureuse qui ne dissocie pas la communication culturelle et affective de la tendresse physique »

Si on en reste aux 90 secondes de gymnastique copulatrices et qu'on ne se dit rien entre temps... Pas terrible... On s'ennuie vite...


« Attirance d'abord pour la personnalité et donc vécu sensuel d'anatomies non dissociées de toute la personne et non systématiquement conformes aux canons officiels. »

Bon, alors, ça, ça n'engage que moi, j'aime les petites, les grandes, les brunes, blondes, rousses, noires, blanches, asiat', métisses, etc... Du moment qu'il y a ce petit truc pétillant qui fait que « hop ! », on a affaire à une relation riche.


« Et donc comme chez nombre de féministes, rejet fréquent des accessoires << féminins >> associés au modèle machiste de la femme qu'on consomme dans un emballage de luxe ritualisé ».

Ouaip ! Une fille en sous-vêtement petit-bateau, c'est déjà les Portes du Paradis.


« Tendresse et grande sensibilité physique et morale souvent fragilisante ».

Je préfère être un gentil grosminet que le #### qui les dégomme à coup de carabine...


« Refus des valeurs et attitudes de rivalité/domination »

Ni Dieu, ni Maître !!! C'est valable pour moi et pour les autres !!!


« Et culture de l'amitié totale, généreuse ».

Y en a quelques un(e)s qui sont vraiment mes ami(e)s. Et ça veut dire beaucoup, même s'ils ne jouent pas du piano debout... (là... non, j'peux pô...)

 

Bon, et sur ce, je vais me regarder le live de Meshugga "In space, no one can hear you unless you scream".
Et ensuite, un peu de 7 cordes pour animer l'immeuble... gniark gniark gniark !!!

 

Avatar ou nanar ?

Le 29/04/2010

Lui, il a eu des soucis d'adaptation à Pandora... L'homme-médecine des Omaticayas. Pas commode... L'avatar omniscient, omniprésent. Le plus fort !!!

Lui, il a eu des soucis d'adaptation à Pandora...
Lui, il a eu des soucis d'adaptation à Pandora... 
Constat en forme d'avertissement :

Cinéphile érudit, spectateur curieux mais fin lettré, toi qui te demande quelle sombre bouse voir pendant des vacances, un week-end ou une soirée, sois conscient qu'en allant voir un film de James Cameron, tu ne seras pas dans la famille des Jarmusch, Allen, Bergman, Truffaut et autres films d'auteurs.

Alors, gentil intello, laisse béton les discussions stériles qui descendent à l'infini ce cinéma américain tellement décrié : n'y va pas et ne nous fatigue pas, nous les obscurs de sans grade d'incultes qui ont lu de la S.F. dans leur jeune temps et déchiffré leur avenir dans des revues coquines qui passeraient maintenant pour des lecteurs pieuses.
La prophétie en forme de malédiction ressemblait à ça : tu seras obsédé, fils, tu aimeras manger des hamburgers, écouter du hard rock, pire, si tu es vraiment crétin, tu en joueras. Tu regarderas des films de S.F., et si t'es irrécupérable, tu seras informaticien. ... C'est marrant, j'ai coché toutes les options, c'est fou, non ?

Bon, maintenant que le ménage est fait, et qu'il ne doit plus rester trop de pisse-vinaigre, ou alors, les vraiment masochistes : tiens, allez mater un Kurosawa, c'est "fun" !, passons donc aux choses sérieuses : ce fichu film et ses 500 #### de millions de dollars... Combien ça fait en euros ? Fichtrement beaucoup aussi, assez pour que tu fasses le cake à vie à Las Vegas pour applaudir un croulant en fauteuil roulant sur la scène du Caesar's Palace !

Un peu d'histoire, feurste : James Cameron, dans son jeune temps, était un gros bourrin : "Terminator 1 et 2", "Aliens", c'est un beau CV bourré de testostérone, qui put la sueur dessous les bras, refoule du goulot et flatule avec délectation.
Mais pas que ça, c'est aussi un gros nounours... Si, si... J'en vois qui ricanent au fond !
"Abyss", c'était pas mignon-écolo tou plein, ça ?
Je vous accorde qu'il a franchi le grand pas avec "Titanic". Il devait être amoureux, Jim pour faire un truc aussi larmoyant. Bon, et maintenant, l'Avatar, que vaut-il vraiment ?

C'est très beau, visuellement, s'entend. Je pense que les plus rétifs à ce genre de spectacle reconnaitront que les paysages, la faune, la flore, bref, la nature de cette planète est une réussite esthétique.
L'histoire... aaaaaahhhh oui, c'est un brin naïf... oh à peine, à peine. Les méchants sont très méchants, et les gentils très gentils : vouiiiiii !

Peut-être pas tant que ça...

Des gentils scientifiques, curieux, humanistes, précautionneux et tout et tout.
Jake, le héros, un marine paraplégique est le soldat dans le bon sens du terme. Discipliné, mais avec une conscience. Tout comme la pilote d'hélicoptère, ils défendent l'honneur des militaires.
Le colonel, est une brute à ranger au panthéon des salopards modèle XXL.
Un p'tit jeune, cadre très dynamique d'une multinationale galactique fait passer les traders de la #### (censuré !!!) et autres banques vampires pour des parangons de vertus.
Donc, du coté des terriens, des gentils, des neutres et des salauds.

Les indigènes sont les bons sauvages de ce cher Rousseau.

On a beaucoup reproché à ce film sa naïveté. Notamment le colonel et l'industriel.
Mais qui croyez-vous que l'on a envoyé pour conquérir ou dévaster (rayez la mention idéaliste) le Nouveau Monde ? Des explorateurs sans scrupules assistés par des soldats cruels et sanguinaires, voilà ce qui s'est passé !!! Cortez n'était pas que "Killer" dans la chanson de Neil Young, il l'était pour de bon !!
Et dans certaines guerres, certains soldats se sont dit : "Je ne me suis pas engagé pour ça". Le "ça" étant massacrer des innocents au nom d'une cause douteuse.

Ce film est bourré de clichés, on voit des réminiscences de pleins d'histoires : les westerns humanistes comme "Danse avec les loups"; les westerns culpabilisants comme "Little Big Man"; l'amour inter-espèce : merci Philip José Farmer, il l'a fait dans les années 50 avec "Ose" et "Les amants étrangers"; "Les révoltés du Bounty" (avec Brando, plize !) , "Lawrence d'Arabie". Et pleins d'autres encore. Même Pocahontas, dingue, non ?

Et alors ?

Et alors, on s'en fout, avec des raisonnements comme ça, on limiterait la philosophie à Platon, Aristote et Socrate, et la littérature à Homère. Tous ceux qui sont arrivés après ne seraient que de vils copieurs.

Si ce film, pétri de bons sentiments gluants hollywoodiens arrivent à faire comprendre aux jeunes générations que le colonialisme n'a pas été toujours globalement positif (allez expliquer ça aux amérindiens par exemple...), ce sera bien. Le message écolo a l'air d'être bien assimilé par les mômes, ce sera juste un petit rappel.

Il est vrai que l'on s'en prend à rêver un peu, si avec ses 500 millions de #### de billets verts, il avait engagé un vrai bon scénariste... aaahhhh, on aurait eu une oeuvre aussi intelligente que réussie.
Comment qu'il a fait Pépère Jackson ? Il a bossé avec Fran Walsh et Philippa Boyens : lecture croisée du scénar'. Et à l'arrivée "Le Seigneur des anneaux" = le pied quasi-ultime.

On a toutefois frôlé le pire... imaginez Roland Emmerich aux commandes... ou mieux... enfin : PIRE : Luc Besson ...

Ahhhh, vous voyez que Cameron n'est pas si naze, heing ?

P.S. : J'adore Jarmusch et Allen, comme quoi, heing...

 

Pré-soutenance d'une thèse de paléontologie métalleuse à l'université de Krô-Ma-Gnôn sur Binouze

Le 29/04/2010

Tous les personnages de cette histoire sont absolument fictifs et toute ressemblance avec quiconque serait fortuite. Je tiens toutefois à remercier grandement une femme merveilleuse : J.B., car, bien plus que Lovecraft, elle m'a inspirée l'évocation de Shub Niggurath la Chèvre aux 1000 Chevreaux. La ressemblance est frappante. Si, si.

Il était une fois dans une galaxie pas vraiment lointaine et même franchement proche un Prince pas Charmant.
Il était maigre, pas beau du tout et sentait plutôt la mauvaise Kro.
Dans son dos, il portait en guise d'épée une vieille Gibson bien abîmée.
Son fidèle destrier, une Malagutti 500 avec le kit 18', châlait péniblement sur le porte-bagages rouillé un combo Marshall JCM 900 50W.

Son nom ? Martin Piqueur, le lead guitar et leader hurleur de « Martin Piqueur et les Pelleteuses », le groupe de Fuck-Metal qui terrorise les rappeurs de son quartier et remplit de joie les gentilles mémés appareillées des esgourdes.
« Ben voui, ma brave dame, à notre âge faut bien du 130 db pour entendre kek'chose, et ce p'tit Martin, il est énergique et si gentil avec son orchestre de braves garçons ! ».

Néanmoins, ce bon Martin n'avait jamais écouté les cours de musique de Mme Rancie. Pire, il les avait tous séché, croyant jouer de la flûte à bec.
Donc il cognait sur sa Gibson (qui sonne sonne sonne) et ne savait même pas d'où venait sa musique si bonne (bonne bonne ... euh... promis, j'arrête l'eau du robinet, c'est nocif à cause des canalisations en plomb...).

Alors, en hommage à ce Brave d'entre les cons et toutes les hordes d'incultes d'on vous faites forcément partie puisque vous lisez ceci, en hommage, aussi à tous ces naufragés du bulbe nourris à la Star Académoche, voici une vraie authentique histoire de la musique qui tape et qui fait du bruit de la Mort Qui tue.

LE METAL, LE HARD ROCK !!!

« Are you ready ??? » « Are you fuckin' readyyyyyyyyy ??? »

Tout d'abord, il faut poser des jalons. Il est clair qu'il y a un « avant » et un « après ».
Quelle est la pièce fondatrice ?
L'Oeuvre Majeure qui fait que tout a commencé ?
Le truc magique qui nous a fait passer du menuet un brin empesé, de la gavotte compassée au pogo bien destroy avec jets d'enclumes rouillées et caresse viriles dans les gencives ?
Les plus grand musicologues s'accordent à dire que l'origine du Metal vient de :
« O Jesus que ma joie demeure » de J.S. Bach.
...
Surprised ? You feel surprised ?

Héhé, pomme à l'eau ... passe un peu cette pieuse et innocente pièce de musique barocco ('n' roll) et tu entendras
« Prosterne-toi devant Satan et vote "èffe haine" au 1er tour ! »
Hé oui, le Mâlin se cache partout, on ne peut plus se fier à rien ! Dans quelle époque vivons-nous ???
...
Bon, OK, soit revenons à des choses une peu plus réelles et quittons la franche gaudriole pour quelques lignes.

Il est en fait difficile de noter , même au carbone 14, ou à autre chose, la Gueuze, la Guiness, La Vodka au poivre , que sais-je moi ? le début du hard - metal.

Les années 60 ont été un formidable vivier de furieux. Mais est-ce suffisant, n'y avait-il pas avant ces jeunes loups des précurseurs ?


La guitare électrique a été inventée dans les années 30, essentiellement pour permettre aux jazzmen de se faire mieux entendre dans les big bands. Le problème de ces guitares était leur sensibilité aux larsens, car il s'agissait en faite de guitare de jazz, donc instruments à caisse de résonance, et l'usage de l'amplification couplée à ces grosses boiboites avaient une fâcheuse tendance à faire partir les pauvres guitaristes en stridences incontrôlées.

En 1948, un génial bricoleur du nom de Leo Fender crée la Broadcaster qui devient rapidement Telecaster.
En 1954, c'est la Stratocaster.
Gibson, entre dans la course en 1952 avec la Lespaul.
La particularité de ces guitares est leur corps en bois massif qui fait reculer les limites du feed back ou larsen.

Et le Metal dans tout ça ? On y arrive, on y arrive...

Ces nouveaux instruments ne furent pas utilisés que par des gentils jazzmen ou des ploucs de cow-boys accros à la country.
Dans le tas, il y avait des petits rigolos comme Link Wray. Le bougre avait une fois malencontreusement endommagé le haut-parleur de son ampli. Quelle surprise ! Le son était transformé ! Et suffisamment intéressant pour que le zouave décide de lacérer méthodiquement le H.P. avec son couteau !!!
Il y a eu surtout, surtout les bluesmen noirs qui ont découvert par hasard que leur ampli poussé un peu fort changeait le son de leur guitare. De bien propre, il passait à un peu sale. C'est logique, les salles enfumées des bars de Chicago encrassait la musique tout autant que les poumons. C'était bien avant la loi Evin !

Alors, en effet, on arrive aux années 60. On a même traversé l'Atlantique. Toute une génération de p'tits blancs british se nourrit au blues et laisse le pudding aux harengs à papa-maman. Ils se gavent de ce même blues de guitares sympathiquement crasseuses.

Qui sont-ils ?

Un caractériel génial : Jeff Beck. Il utilise les premières pédales de distorsion de manière plus radicale que le timide Keith Richards dans « I can't get no satisfaction ». Beck maltraite sa Telecaster dans les Yardbirds. Peut-être pour faire oublier le passage d'Eric « God » Clapton.

Et justement Clapton, après presque un an d'ascétisme bluesien revient sur le devant de la scène avec John Mayall et ses Bluesbreakers en 1965.
Il a enregistré l'album contre l'avis des ingénieurs du son, il s'est collé au fond de la salle et a placé les micros loin de l'ampli, puis poussé le volume pour avoir cette saturation douce et naturelle : une première à l'époque.

Mais c'est pas du métal, ça !!! Même pas du hard-rock !!!
Oui, oui, oui... on y arrive, patience mes jeunes apprentis, patience...


LES PRECURSEURS


Tout juste après son incursion chez Mayall, Pépère Clapton monte en 1966 un groupe plus aventureux.
« Cream » avec :
Jack Bruce, contrebassiste de jazz passé à la basse électrique par commodité.
Ginger Baker, batteur poly-rythmique, un genre d'alien à 4 cerveaux capable de faire jouer ses quatre membres chacun dans leur coin. Absolument pas comme mon cousin Raymond qui tient la grosse caisse dans la fanfare de l'amicale bouliste de Gréoux les Bains.

Cream, ce sera un mélange de blues, de pop bien calibré sur les disques, et de longs délires à la limite de l'onanisme cérébral sur scène... Les solos de 20 mn , un peu, ça va, mais au bout d'un moment, hein, hé, ho !
La particularité de Cream sur scène est de jouer très très fort. Clapton y a perdu d'ailleurs pas mal de son audition, le con !

Si le père Clapton est gentiment audacieux, m'sieur Beck un peu timbré, ya une bande de vrais frappadingues : Les Who !

Qui sont les Who ?
Le grand nez le plus doué de l'histoire du rock : Pete Townshend. Accessoirement, guitariste sautillant et compositeur de génie.Obsédé par le volume sonore, il commandera à Jim Marshall, le créateur des fameux amplis du même nom, les amplis 100 W en deux corps puis trois corps plus pratiques à transporter.

Les décennies suivantes, ces amplis constitueront la décoration obligatoire des scènes de groupe de hard-metal. Impossible de ne pas jouer devant un mur d'amplis sous peine de passer pour une lopette !

Pourquoi veut-il à ce point du volume ce brave Pete ? Pour péter la gueule de son complice batteur,
Keith Moon. Ce dangereux maniaque tape sur tout ce qui se trouve dans un rayon de 1 mètre avec une farouche détermination que ne renierait pas un mercenaire qui aurait un découvert bancaire à faire pâlir Bernard Tapie. Keith Moon a certainement inspiré Jim Henson pour créer la marionnette du batteur fou « Animal », en français « Jean-Marie ».

John Entwistle, le bassiste apparemment calme n'est pas en reste. Car avec un flegme tout british et une innocence digne des plus grands lauréats de l'Ecole de Jésuites de Saint Faux-Cul sur ma Commode (dixit Desproges), il pousse lui aussi ses amplis à fond à fond à fond mais pas dans le gravier.Depuis, on n'a pas trouvé de meilleure méthode pour décoller les papiers peints dans les apparts' !

Tout ça pendant que le play-boy de service, Roger Daltrey, avec ses bouclettes blondes projette ses poumons dans le micros. D'où un léger défaut de prononciation (comprenne qui pourra...)

Bon, d'accord, on est encore loin de Sepultura ou Cradle of Filth, mais, pour l'époque, 1967, c'est un choc.

Alors, on peut dire que le premier groupe de rock musclé est « The WHO » ?
...
Pas sûr, pas si sûr...

... Il se trouve qu'à la même époque débarque un grand type noir, habillé bizarrement, armé d'une Stratocaster, avec des chansons bizarres et une dextérité hors norme.

Jimi Hendrix.
Un américain.

Il vient en Angleterre parce qu'il galère depuis des années aux USA, et qu'il en a marre de faire le « Chitlin circuit », autrement dit le tour des bars immondes des patelins les plus infâmes.
En plus de ça, quand il arrive à trouver un contrat pas trop dégueu, son attitude visiblement trop excentrique lui vaut des ennuis.
Little Richard l'a viré de son groupe à cause de ça. Il l'a regretté des années plus tard... mais c'était trop tard, haha !

Avec l' « Experience » , Hendrix dispose aussi d'un groupe au top. L'écrin parfait pour s'exprimer :
Noel Redding, excellent bassiste, tout comme Entwistle, un type bien au-delà des p'tits gars qui se contentent alors de faire « boum-boum-boum-boum »
Mitch Mitchell, bassiste de jazz, fan d'Elvin Jones, le batteur de John Coltrane. Incapable de faire « poum-tchac », le Mitch.Un vrai feu d'artifice, comme Keith Moon.

Mais la grande différence vient de cet extra-terrestre d'Hendrix. Il est le premier à transfigurer la guitare et à jouer avec l'électricité comme un instrument à part entière.
Avec lui, la guitare devient vraiment électrique, avant, elle n'était que simplement amplifiée.

Tous ces p'tits blancs anglais s'en sont pris une claque à se dévisser la tronche en 78 tours !
Un mélange d'admiration et de jalousie les poussaient à se dépasser pour marquer le territoire.

A la fin des années 60, le tiercé gagnant précurseur de la barbarie des décennies à venir est :

- Cream
- The Who
- The Jimi Hendrix Experience

Ce n'est pas encore du hard ni du metal, c'est du rock au nitro-méthane, du blues gavé de testostérone.

Le terme « hard-rock » a été inventé par les journalistes pour parler de Led Zeppelin, mais c'est une autre histoire...

 

Le choc des titans : un massacre qui dure depuis 30 ans !

Le 29/04/2010

Je vois de-ci de-là moult commentaires rageurs limite hystériques rendant hommage au chef d'oeuvre historique du début des 80's avec les charmantes bébètes en pâtes à modeler de Ray Harryhausen.

Honnêtement, je n'en garde pas un souvenir grandiose.
J'en tiens pour preuve (mon Alzheimer faisant foi) que j'en suis resté persuadé que c'était un film des années 50-60. J'avais oublié qu'il était frappé du sceau "années 80" = années frime où de jeunes zouaves venant du clip vidéo faisaient des films justement aussi flashy que des clips. On en devenait presque épileptique. A cause de ces Russel Mulcahy et autres forcenés des flash-dans-ta-face, on ressortait aveugle, sourd et muet de terreur. Un peu comme le Tommy des Who avant le miracle de la fin du disque (See meeeeee, feeeeel meeeee, touch me, squeeeeeze meeeeeee !!!).

Non, sans rire, les Titans de 81, un chef d'oeuvre ? Wallace et Gromit, d'accord, mais pas ça. Harryhausen avait marqué son temps, c'était un bon, mais il fallait laisser la place à ce qui se faisait à l'époque.
Ou alors, ou alors... prendre le parti-pris (et le réussir) de faire une film à l'ancienne, mais avec de vrais bons acteurs bien dirigés, un vrai bon scénario. Un peu comme Coppola avec son Dracula et ses effets à l'ancienne. Il a voulu retrouver un peu de l'ambiance de la Hammer, le kitsch en moins, la classe en plus.

Alors venons en à la "supposée daube" de Leterrier. Comme un américain, il a pris la mythologie, l'a triturée, mise à sa sauce avec un culot digne du Commandant Sylvestre (la marionnette des Guignols, pas le Grosminet rigolo) pour sortir un truc avec un beau héros qui ne dit pas plus de 3 mots à la fois: ça fait plus viril ou ça évoque mieux la souffrance intériorisée (cochez la case qui vous fait le moins marrer...).

A part ça, c'est aussi distrayant qu'une visite à Disneyland, c'est marrant, et tout aussi intelligent, on n'en ressort pas plus cultivé. Mais pas forcément arnaqué. Quand vous allez chez Mickey, vous pensez entrer au Louvre ? Non, ben un bon gros blockbuster yankee, c'est pareil (la plupart du temps). C'est vrai, quoi, rien qu'en voyant l'affiche, ça fleure bon la testostérone en solde.
Mais, vu le traitement que le frenchie avait fait à Hulk, j'aurais bien aimé, comme beaucoup de spectateurs, un peu plus de subtilité.
Louis, reviens faire un tour en Europe, te laisse pas (trop) contaminer par Hollywood ! ... En fait, non, ne reviens pas en Europe, sinon, tu vas te retrouver chez Besson et son Europacorp... aïe aïe aïe...
Allez, mon Loulou, la prochaine fois, refais nous le coup de "Hulk", ok ?

Conclusion : Simple (trèèèès) mais efficace.

A interdire au plus de 13 ans, ou mettez du whisky dans votre coca pour endormir votre jugeote. (ch'uis méchant. En fait c'est pas pire que... Transformers, par exemple... impossible... même avec Megan Fox pour me motiver, j'ai pas pu tenir plus de 10 mn)

Mais pour les moins de 13 piges, excellent.

Note à benêt : A propos de la version 81, ce n'est pas parce qu'on se paye Sir Laurence Olivier que l'on va avoir un film grandiose.
La meilleure preuve, regardez la lente et continue descente aux enfers de Max von Sidow depuis environ 30 ans. L'acteur fétiche de Bergman qui s'est retrouvé dans la peau de Ming dans le Flash Gordon d'à peu près la même époque. Et depuis, il égrène les nanars sur son CV comme une bigotte son chapelet...

 

Dark side of the moon : Voyage dans le temps et sur la face cachée de la lune

Le 29/04/2010

Quand la lune passe du coté obscur...
Quand la lune passe du coté obscur... 

Dark side en 1976
(pour moi... je sais, c'est sorti 3 ans plus tôt, mais je découvrais c'te galette sublime en 76...)

Quelle disque étrange que celui-là...
Un dessin minimaliste, mais pourtant envoutant. Juste un triangle, non : un prisme, oui un prisme qui sépare un fin trait de lumière en arc-en-ciel.

Et pas de nom. du moins dans mon souvenir.
...
Mais d'après les copains, c'est une œuvre "majeure". Voilà qu'ils parlent comme les profs, maintenant !

Bon, OK, je le prends, on verra bien. D'autant plus que le vendeur est du même avis. Il a l'air heureux, d'ailleurs. En cette année 1976, les jeunes n'aiment plus trop ça, ils préfèrent les trucs qui bougent , qui hurlent, ... mais ça, je le saurais plus tard, bien plus tard.

Arrivé chez moi, je déballe tout le truc. Ah, oui, il y en a dans la pochette : un poster qui reprend le thème du prisme-triangle, sauf que là, c'est carrément une pyramide. Et une flopée d'autocollants tout aussi ésotériques... Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ???
Je pose le disque sur la platine... Étonnement, ce cœur qui bat, est-ce le mien ? Non, il ne fait pas un bruit de machines à sous... Ces rires, ces cris, ces bruits qui débouchent finalement sur une musique douce comme le ciel d'un soir d'été.
Envoutant, décontractant, planant.
Vraiment pas violent.
Surtout cette voix... un ange ?
Oh non, un orgue ! pfffooouuu, mais c'est vieux, ça ! ça existe encore ces machins ?
Tiens, ça ne dure pas longtemps la rêverie... dommage...
Et cette course, ou plutôt la tentative d'évocation de course ? Ces bruits électroniques à deux balles ??? C'est ça, l'œuvre majeure ??? Pas convaincu... Bon, piste suivante, trop gonflant...

Tic-tac ?
Drrrriiiiinnnnnnggggg ???
Allons donc, une pub pour des horlogers ? Les copains se sont bien moqués de moi.
Quoique... cette guitare grave, l'orgue, cette fois pas vilain, et la batterie qui rototome partout, pourquoi pas ?
Oui !!! Il décolle le machin ! Enfin, il était temps, le disque est déjà bien entamé. Zut !
Oh... le tonnerre, la foudre ! Une guitare, ça ? Si Zeus avait eu une guitare entre les mains, il en aurait joué comme ça, et j'aurais mieux écouté mes leçons d'histoire...
Que c'est beau, on est loin , haut dans le ciel, on plane sur les notes. Et dire que la prof de musique nous répète à longueur de cours que la guitare électrique, c'est moche, agressif... pffff... elle n'a pas écouté ça ! Ca donne envie d'en faire.
Et ils reviennent à l'ambiance du début. Amusant... ils radotent ? Et encore cet orgue décidément démodé.
Un piano, ah ah ! on dirait la prof qui joue ! Sauf le truc qui fait hawaïen...
Tiens, une chanteuse. Mais elle ne chante pas. Des vocalises ? Brrr... j'aime pas , ça mets mal à l'aise...
Encore des bruitages ? Une machine à sous ? Ils sont vraiment bizarres, ces types ! Ah, ce morceau, je connais, ça a du passer à la télé. La musique est pas nette non plus... ça marche pas droit...
Et maintenant un saxophone ? C'est du jazz ? Pourtant, sur la pochette, ils n'ont pas l'air vieux, et puis, les chevelus comme ça, ils font du rock, non ?
Oups, j'ai rien dit ! Ca cogne ! Et fort ! Le guitariste nous refait le coup du voyage dans les étoiles, mais avec un grand coup de pied pour nous faire décoller !!!
C'est quoi cette manie de mettre des bruits ? Comprend toujours pas...
Zut... Encore de l'orgue, décidément j'aime pas... La guitare, oui, mais pas l'orgue... Ils n'ont pas assez d'argent pour se payer ces truc électroniques, les, les... synthétiseurs ? Et encore un saxo. Bon, il devait y avoir un vieux bonhomme qui passait par là. Mais c'est pas mal, y a de nouveau le type qui chante bien. Et c'est marrant, les chansons douces ne le restent pas longtemps avec eux. Mais j'aime bien.
Ah ! Ce truc électronique, ça doit être ça, un synthétiseur. Ben, c'est drôlement mieux que leur vieil orgue tout pourri. On a du leur prêter pour pas longtemps, à tous les coups, ils devaient le rendre après, ah ah ! Et ce bruit qui va à droite et à gauche, mais qu'est-ce que c'est ??? Je ne comprend vraiment vraiment pas ! C'est pour tester les chaines stéréos ou quoi ?

La guitare, je crois que j'aime bien. Enfin, la guitare électrique. Parce que la guitare des grands qui jouent dans la cour du lycée, non j'aime pas. Ils font toujours la même chose, même si les doigts bougent tout le temps, ça sonne tout le temps pareil.
Et si je m'y mettais à la guitare ? Mais la guitare électrique, hein !


Dark Side 2010

C'est vrai, c'est certainement un des disques qui m'a posé le plus de problèmes. Je n'y ai pas compris grand-chose, et pourtant, le beau David Gilmour a certainement insufflé en moi l'envie de me mettre à la guitare, et qui plus est électrique. Ceci contre l'avis de mon père, pour qui ces chevelus ne signifiait rien. Et contre l'avis des adultes en général qui, à cette époque, mettaient dans le même sac Ringo, Sheila, Johnny, Pink Floyd et Led Zeppelin !

30 ans plus tard, finalement, j'aime l'orgue. Enfin, l'orgue, c'est vite dit... D'un coté, on a Richard Wright (R.I.P., Rick) , Jon Lord, Tony Banks, et en face, Ray Manzarek et Charlie Oleg...
Les bruits de Pink Floyd, les illustrations farfelues, je m'y suis habitué, et pour rien au monde, je ne les laisserais de coté. Quand j'ai compris que Tessa Niles chantait en pensant à la mort, je me suis dit des années plus tard que mon instinct de gamin était le bon... brrrr !!! J'ai aussi compris que "Money" était vraiment tordu quand j'ai voulu m'y attaquer, moi, jeune guitariste chevelu et débutant.

A chaque fois que l'on joue "Time" en concert avec les copains (dont mon grand pote le batteur, incollable encyclopédie floydienne), au moment du solo, je ferme les yeux, et je pars rejoindre le petit garçon stupéfait de 1976.
(et le fichier son qui accompagne cet article, c'est ma pomme qui essaie de décoller et rattraper Gilmour ! ... peine perdue, il est hors d'atteinte, dans une autre galaxie !)

 

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