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C'est grâce à vous.

Que 1000 pétales de roses précèdent chacun de vos pas !!!

 

Apocalyse (now) = Révélation !!! (si, si)

 

Au milieu de la Folie
Au milieu de la Folie 

 

Enfin, j'ai compris ce foutu film.

« Apocalypse Now », vu à sa sortie, j'avais 14 ans, rien pigé. Un truc lent, violent, incompréhensible et d'un ennui qui me rappelait les cours d'Histoire-Géo de Mme XXX : je censure pour pas lui faire de la peine, encore que j'imagine guère qu'elle ait gardé un bon souvenir de ma pomme... Tiens, quand j'y pense, j'aurais du enregistrer ses cours, ça m'aurait fait un excellent remède bio contre mes insomnies qui me pourrissent un peu la vie.

Bref, tout ça pour dire combien ce film m'avait gonflé, gavé d'ennui comme une oie farci de maïs OGM : à gerber.

Plus tard, ayant en principe grandi et muri, je devais avoir entre 18 et 20 piges, j'ai essayé à nouveau... C'est que c'est tếtu un corse, surtout quand il est marseillais...

Alors, soit j'étais pas assez mur et encore trop vert, mon abondante chevelure de l'époque en atteste; soit ce film était boursouflé de réputations intellos aussi justifiées qu'un programme électoral : « Dormez, braves gens, tout va bien, ce film est génial, vous vous réveillerez à la fin du film au 3ème top et vous vénèrerez Coppola jusqu'à la fin des temps. Amen »

Décidément trèèèèèèèèès têtu (mais pas comme le magazine, ch'uis pas assez bien foutu), je me suis pris le film en DiViDi, et en version longue... 49 putains de minutes en plus.

Ben, quitte à se faire mal et être maso, autant y aller avec le fouet à pointes rouillées.

« Laurent, serrez ma haire avec ma discipline, Et priez que toujours le Ciel vous illumine »...
Nan, nan, nan, pas comme ça, c'est trop doux.
Faut VRAIMENT se faire mal et se farcir tout le truc. Façon préparation lavement : 4 litres de flotte salée, un abonnement immédiatement amorti aux lieux d'aisance, et une rapidité pour s'y rendre à faire passer Usain Bolt pour un paralytique.

En principe, « Apocalypse » veut dire « Révélation ».

Soit.

Elle a mis plus de 30 ans à venir.

Il était temps, je commençais à m'impatienter.

En fait, Francis, il aurait du appeler ce film « Apocalypse, dans 30 ans, tu comprendras », avec une accroche « surtout si t'es trop con ». Un peu comme « Alien – Dans l'espace, personne ne vous entends crier ».

Et qu'ai-je donc compris ? A part faire le zouave et jouer avec vos nerfs et un peu vos zygomatiques ?

C'est un film sur la folie, fait par un réalisateur fou avec des acteurs qu'il a rendu fous ou qui l'étaient déjà. Un casting de folie au sens littéral et psychiatrique du terme.

« Vol au dessus d'un nid de coucous », à coté, c'est une promenade de santé un beau jour d'été avec le soleil qui chante et les zoziaux qui brillent, des nymphes nues et sautillantes autour de vous et des angelots qui jouent « Enter sandman » à la harpe... Damned, on est dimanche soir, et j'ai plus de Bromure ! Zut, flûte et feuque !!!

C'est l'histoire initiatique d'un homme, militaire efficace, qui va peu à peu découvrir le vrai visage de la guerre, se débarrasser progressivement de ses certitudes transmises en même temps que ses ordres.
Une lente découverte de la barbarie organisée : l'attaque du village aux hélicos. Tout ça pour un motif des plus futiles : faire du surf. Attaque en règle sur le plan stratégique, mais déjà complètement folle sur les critères supposés humains « J'aime respirer l'odeur du Napalm !», le colonel dit cette phrase avec autant de lyrisme que « J'aime le son du bazooka le soir au fond de la jungle ».
Visite surprise des playmates en pleine jungle face à des soldats redevenus 100 % reptiliens, leur encéphale définitivement privé d'irrigation sanguine au profit de leurs chers attributs virils. Ces mêmes playmates devenues zombie à sexe après le crash de leur hélico.

Le contrôle de la jonque avec le massacre qui s'en suit, etc, etc...

Et le capitaine Willard doit tuer le colonel Kurtz pour « méthodes malsaines » ? Sur la balance aveugle de la Justice, l'insanité organisée de l'Etat pèse toujours bien plus que la folie d'un électron libre. C'est bien pour ça qu'elle est aveugle, la Justice, mieux vaux lui éviter d'en voir trop, sa raison vacillerait à jamais. Et la Justice Folle, c'est inacceptable !!!

Arrive enfin la confrontation entre Kurtz et Willard.

En 79, Brando toujours dans son trip « Actor's studio » m'avait fait bailler à m'en bloquer la mâchoire. Seul le concours fraternel d'un spectateur voisin n'appréciant pas mon haleine fétide vint à mon secours avec un vigoureux coup de Santiag dans la gueule.

2010, solidarité de chauve militant, certainement, je trouve la performance du plus barge des acteurs de légende, comment dire... génialement dingue (désolé, peut pô faire mieux...)

Depuis ce brulot nihiliste post-baba-cool, les américains Gendarmes du Monde n'ont toujours rien compris... La preuve, ils sont en Irak...

(Au fait, les armes de destruction massives, je les connais, et elles sont en ma possession : ce sont mes bottes de motos quand je ne les asperge pas généreusement de déodorant. Sorry, boys, pas la peine d'aller aussi loin. Et pour une fois, les RG français si efficaces n'ont rien senti : le comble !)

 

Robin des bois, héros écolo car recyclable !

 

Les vrais héros !!!
Les vrais héros !!! 

Il paraît que J.R.R. Tolkien a écrit « Le seigneur des anneaux » parce qu'il n'y avait pas de mythologie typiquement britannique.

Les grecs ont inventé l'Olympe.

Les romains ont juste traduit les noms des dieux hellènes, les petits canaillous !!!

Les scandinaves et germains ne boivent pas que de la bière dans les cranes de leurs vaincus, leur panthéon nordique est aussi très riche.


Par contre, question héros et légendes moyenâgeuses, ya du lourd.


La matière de Bretagne, autrement dit la légende arthurienne, s'étale sur près de mille ans de strates littéraires entremêlées, contradictoires quelquefois, mais avec en commun cette quête d'absolu que quelques naïfs modernes comme votre humble blogueur essaient d'en faire un art de vivre.


L'autre grand héros est Robin des Bois. Lui aussi a des origines douteuses.

Enfin, dans le sens historique, d'accord ? Je ne veux point entacher la réputation de ce héros si populaire. Je me contenterai de critiquer ses goûts vestimentaires : la plume, le chapeau pointu, le collant vert, …
Au Casino de Paris, je veux bien, mais dans la forêt pour faire le bandit, ça ne le fait pas. Ce n'est pas une histoire de camouflage, l'effort était bien là.
Non, simplement une question de crédibilité.
Un godelureau finement moustachu qui vous arrête dans le métro avec un grand éclat de rire aussi naturel qu'un chef d'état jouant de l'accordéon et suivi d'une mise en garde terrifiante comme « Hola, bourgeois ! Ta bourse me paraît bien pleine ».

Si la victime est un cadre dynamique en costard bleu qui lui balance son PC portable pile-poil dans les ratiches juste entre la moustache et le bouc finement ciselé par Lady Marianne, il pourra ainsi soutenir le chef Raoni dans sa croisade contre la déforestation au Brésil.

A moins que ce ne soit madame Victorine-Huguette de La Barbelune la cible de sa taxe imprudemment adressée et qu'elle lui fasse une démonstration de son swing avec son parapluie Burburry's droit dans les burnes du « Vert si peu galant ». Tiger Woods, toujours là où on en a besoin,  en profitera pour prodiguer à la baronne de chaleureux conseils de proximité non dé-localisables et achèvera l'emplumé en ouvrant le parapluie dans son fondement.

Et c'est le shérif de Nottingham qui se marre...


Non, Douglas Fairbanks, Errol Flynn, je peux pas... Même avec un litre de Mezcal et du Nesquick dans le pif, ça passe pas...


La version Walt Disney, voui, c'est déjà mieux. Le renard, l'ours, le lion, le serpent, les petits lapins. Ca, je veux bien.

Surtout le prince Jean qui suce son pouce et sa couronne trop grande pour lui.

Ah, nostalgie des dessins animés peints à l'huile garantie 100% sans octets médiocrement modifiés...

 

Dans les 90's, le beau Kevin Costner nous en a fait un prince des voleurs sérieux, pensif, bref, très Actor's Studio. Intense et soporifique.

Maintenant, le non moins beau Russel Crowe nous la fait "Gladiateur" mais en moins mourant cette fois.

En prime le soldat Ryan, guidé par un GPS made in Microsoft (un peu pourri, vous aurez compris), fait le débarquement au sud de l'Angleterre. Il n'a pas le temps de demander ou se trouve le casino de Deauville qu'il se fait épingler par les mini-archers à cheval sur des poneys emmenée par Kate Blanchett qui voulait faire son intéressante comme Eowin à la fin du "Retour du roi"

Entre ces deux versions mon coeur balance, mes yeux se ferment, mon esprit se fatigue, et j'entends une petite chanson gentiment fredonnée par un renard et un ours :

« Robin avec Petit Jean
Aux bois se promènent.
Ils s'en vont le coeur content
Et devisent gaiement »

...

Ridley, s'te plait, arrête de faire l'américain. Redeviens anglais, et fais nous des bijoux comme "Blade runner" ou "Thelma et Louise"...

 

Conan, Gladiator, même combat dans l'arène...

 

Beaucoup plus macho... c'est sûr... Sobre et efficace

Beaucoup plus macho... c'est sûr...
Beaucoup plus macho... c'est sûr... 

Conan est fils de roi, il voit son père et sa mère tués par Thulsa Doom.

Maximus Décimus Méridius est général dans l'armée de l'empereur Marc-Aurèle. Il est plus âgé que Conan, certes. Mais le méchant Commode, qui porte très mal son nom, tue sa femme et son fils d'horrible manière.

Ca fait déjà un point commun.

Ensuite, Conan est envoyé en esclavage puis devient gladiateur.

Maximus, étant déjà grand et costaud, mais moins que Schwartzie, passe directement à l'étape gladiateur.

Encore un point commun. C'est fou, non ?

Continuons, ils veulent tous les deux se venger. Quoi de plus normal ? A moins d'être chrétien, mais ça n'existait pas à l'époque de Conan et pas encore à la mode sous Marc-Aurèle, la vengeance était un plat qui se mangeait avec délectation.

Chez les romains, il aurait été très difficile d'abolir la peine de mort alors que les gladiateurs s'entre-tuaient pour la plus grande joie de la supposée nation la plus civilisée du moment.

Et à l'époque hyperboréenne, inutile d'y penser...

Récapitulons : famille massacrée, gladiateur, désir de vengeance.

Happy end sanglant : les méchants crèvent à la fin.

Thulsa Doom est décapité et Conan shoote dedans comme un quarterback aux stéroïdes.

Commode agonise brièvement avec un poignard dans la gorge.

Mais, nom de Jupiter, et par Crom ! C'est la même histoire !!!

Sauf que Ridley Scott n'a pas eu la mauvaise idée de faire une suite ridicule comme les zouaves qui ont fait « Conan le destructeur »...

Encore merci Rid, t'as assuré comme une bête, mais c'est limite plagiat ton film oscarisé de partout.

Ah quand même, je reproche à « Gladiator » la platitude de ses dialogues. Rien d'épique ou de fougueux comme :

« -Conan, qu'y a t-il de mieux dans la vie ?
   - Ecraser ses ennemis, les voir mourir sous ses yeux et entendre les lamentations de leurs femmes. »

Conclusion : « Gladiator » est une pâle copie de « Conan le barbare »

Pour les fins mélomanes, Basil Pouledoris a fait une musique bien plus subtile que les images bodybuildées du héros aux 3 phrases et Hans Zimmer avec la voix magique de Lisa Gerrard ont eux aussi fait une musique bien plus nuancée que l'interprétation monolithique de Joaquin Phoenix en empereur dépravé

 

Ridley Scott - 3 chefs d'oeuvre, c'est déjà bien !!!

 

Mr Ridley Scott
Mr Ridley Scott 

J'ai déjà parlé d'Alien, le premier, en fait le 8ème passager. Relisez, je vous prie, mon article pour lire le témoignage du p'tit gars qui a vécu la remise en question de pleins de clichés.

Rien que pour ça, Ridley Scott mérite une médaille.


Ensuite, dans la foulée, il transforme un roman ennuyeux : « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » en un film d'action futuriste, sombre et désabusé : « Blade runner ».

Désolé pour les fans de Philip K. Dick, que j'apprécie beaucoup par ailleurs, mais son roman est lourd et plein de maladresses. Ce n'est pas un de ses livres majeurs comme « Ubik » (au hasard !).

25 ans après, « Blade runner » n'a pas vieilli. Il n'est pas entaché des clichés de l'époque, les effets spéciaux sont toujours aussi réussis, et maintenant que le clonage est une réalité, le sujet est plus que jamais d'actualité. Bien avant "Matrix", on avait un film de SF qui pouvait donner lieu à des devoirs de philo, pas mal, non ?

Allez, une autre belle médaille pour Mr Scott !!!


Bien plus tard, il nous a offert un road-movie tragique : « Thelma et Louise ».

Cette histoire continuait après « Alien » à mettre les femmes au premier plan. Fini les rôles de cruches ou de nanas qui crient ou pleurent en attendant leur sauveur.

Susan Sarandon et Geena Davis sont extraordinaires : de simples copines qui s'offrent un week-end, elles deviennent fugitives puis hors-la-loi. Leur métamorphose est une belle leçon de comédie, ou « acting » si vous voulez.

Le film a été récupéré par les féministes, car il y a beaucoup de salopards, certes.

On retiendra tout de même Harvey Keitel en flic soucieux de comprendre ces femmes, et Michael Madsen en amoureux fougueux ou sanguin, mais pas violent. Il casse le mobilier de la chambre du motel car il est mort de trouille pour sa nana. C'est un gros costaud au grand coeur, il se battrait pour elle, il ne lèverait jamais la main SUR elle : big difference...

Les mouvements homos/lesbiens ont eu aussi leur mot à dire. … Mouais, pour la scène du baiser ? Peut-être, qu'au moment de mourir, on aurait envie d'embrasser son/sa meilleur(e) ami(e).

J'y ai vu un clin d'oeil à la fin de « Butch Cassidy et le Kid » : ils sautent hors de la maison en tirant toutes leurs balles, et l'image devient sépia, figés pour l'Histoire.

Elles sautent dans le vide et l'image passe au ralenti, elles s'envolent, elles sont enfin libre.

Là, maintenant, Mr Scott aurait du être anobli !

Ben, non...


Alors, on lui pardonnera la suite de ses oeuvres, toujours trèèèèès bien faites, mais sans la flamme qu'il a su allumer pour ces 3 films novateurs.

Que ce soit pour le « Gladiator » impressionant mais surestimé et bourré de clichés.

Ou tout récemment pour son « Robin des bois », sympa, efficace, mais qui n'apporte rien de nouveau. Simplement un bon moment au ciné, et c'est pas si mal à une époque où les nanars numériques nous submergent...

Merci, Mr Scott.

 

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