Encyclopédie du savoir inutile et dispensable.
Sanctum : Et glou et glou et glou et glou....
Dans l'eau seuls les poissons vous entendent vous noyer... |
Les vieux alpinistes vous le diront : « on ne plaisante pas avec la montagne ». Les vieux plongeurs ajoutent à peu près la même chose : « on ne plaisante pas avec la mer ».
Connivence de vieux croutons ?
Manque d'humour des bonnets usés ?
Fatalisme dialectique des ratatinés des deux bulbes ?
Non, c'est la Vérité des Eléments face aux misérables lombrics pleins d'arthrose que nous sommes.
Alors quand on fait à la fois de la plongée ET de la montagne, ça donne quoi ?
Ca donne le double effet Kiss-Cool de la Mort qui Tue qui t'en balance plein la gueule avant de nettoyer tes poumons du sol au plafond avec de l'eau croupie.
Et c'est ce que raconte exaguètement « Sanctum », film trompeur au nom de curé, doublé d'une affiche putassière en diable avec le nom de « James Cameron » en GROS et GRAS.
Âmes sensibles, gentils damoiseaux, douces damoiselles, amateur de ritournelles romantiques et héroïques, faites demi-tour comme le dit votre GPS culturel, et allez voir, euh... « Sex Friend » avec la jolie Natalie Portman.
Les faux bourrins et gentils neuneux qui trippent sur des daubes du genre
« Deux flics un peu rêveurs et rieurs
Mais qui gagnent toujours à la fin »
Quittez discrètement la salle avant qu'il ne soit trop tard, le nervousss brèquedahoune vous attend, tapie (comme Nanard) dans le noir, et vous lardera de coups de couteaux rouillés (tétanos garanti) trempés dans de l'urine de vache ukrainienne (A.O.C. Tchernobyl), et l'agonie sera longue et douloureuse.
Ca commence avec des morceaux d'Avatar, bien que producteur et pas réalisateur, l'ami Cameron a gentiment suggéré de balancer dans les lunettes 3D des plans de verdure vertigineux pour cause d'hélicoptère frimeur piloté par un milliardaire mégalo, donc. (« Mégalodon », … ah ah ah ! Je suis désopilant, aujourd'hui, non ? … ah bon... je continue).
Comme une tempête se prépare, on comprend que ça va chier des bulles. Et quand on fait ça dans une caverne, ...ben, ça sent pas bon. N'oubliez jamais, mais alors jamais de refuser l'accès des pétomanes aux expéditions spéléo que vous organisez. A moins d'être enrhumé.
Donc, le début est cousu de fil blanc phosphorescent. Mais on est à peine dans le bain (je suis décidément irrésistible) que paf ! Le malaise s'installe. Suite à une fuite de son scaphandre et en pleine procédure de sauvetage, une spéléologue est carrément noyée par le chef de l'expédition. Le motif ? Comme elle paniquait, il valait mieux qu'elle y reste plutôt que d'entraîner son acolyte dans la mort.
… Là, ça calme...
Et ce n'est que le début... La suite est composée essentiellement de morts cruelles et de pétage de plombs dantesques.
Donc, absolument pas une mièvrerie Cameronesque avec suspens, et sauvetage in extremis. Naaaan ! C'est un carnage sous fond de relations père-fils torturées, de règlements de compte avec les milliardaires aventuriers.
Et en conclusion, la Nature a toujours le dernier mot. Bref, un survival écolo revanchard et vachard.
Gasp, gargl, goulp...
La météo ? On s'en fout !!! Chantons sous la pluie !!!
Ouiiiiiiiiiiiiiii !!! |
Récemment mon moins grand gamin me demandait sans grand espoir s'il existait au moins une comédie musicale pas trop conne...
Il se fit alors un grand silence, comme au moment où l'Ange brisa le 7ème sceau... un silence pesant comme un film de Bergman.
Argh ! (ça, c'est pas du Bergman, c'est du Conan, mais c'est pas grave, Max von Sidow y jouait aussi, hé oui...).
Histoire de pas trop faire vieux schnock, je lui cause de ...euh... ben... enfin... Ah ! Oui ! « Mamma mia » avec Meryl Streep qui s'amuse comme une petite folle et communique même son énergie aux mâles mollusques acteurs qui l'entourent. … et aussi... aaaahhhh... gneeeeeuuuh.... Ouiiiiii !!! « The Rocky Horror Picture Show » (mais il ne connait pas encore).
Donc, oui, à coté des sombres bouses produites à la chaîne par TF1, il existe des comédies musicales.
Alors, malgré la chasse ouverte au naturel, ma cuistrerie revint au galop, et je ne pus m'empêcher de lui parler de « West side story » et surtout de « Chantons sous la pluie ».
(NDA : penser à utiliser plus souvent le passé simple, ça en jette un max).
« Chantons sous la pluie ».
Woody Allen adore. Ca fait une sacrée caution à mon blog destroy.
Même les trucs de djeunz font un clin d'oeil : http://www.youtube.com/watch?v=oxzUk_zn5X4 … là, on retombe dans mes conneries habituelles... désolé...
Mais pour les incultes-ignorantus-ignoranta-ignorantum, c'est-y-quoi donc ?
D'abord, c'est une bulle de bonheur délicieusement suranné. Des couleurs qui explosent, ahhh, les années 50... Une bonne humeur communicative, mais de niaiserie point.
Au contraire, beaucoup de second degré, d'ironie gentille, d'humour subtil pour traduire le bouleversement du passage du muet vers le parlant et se moquer des clichés hollywoodiens.
Tiens, au début du film, le contraste de l'évocation glorieuse des débuts de Don avec les images racontant ses désastres... mouarf !!! irrésistible !!!
Lina Lamont, ridicule de suffisance, avec une voix de crécelle zozotante... re-mouarf !
Le numéro acrobatique de Donald O'Connor : http://www.youtube.com/watch?v=FW02c5UNGl0
( Soit dit en passant, c'est un plagiat de Cole Porter : http://www.youtube.com/watch?v=7NVTFnmav4s , mais Cole n'a jamais porté plainte)
Donc, de la comédie, y en a.
Et de la musique ? Y en a aussi !
De la danse, Gene Kelly en met partout, partout. Mais tout ceci reste cohérent dans le récit. Les plus beaux moment de ballets sont dans la partie onirique du récit, et ce ne sont pas 12 malheureux pignoufs qui tressautent à coté du Maître, mais 12 x 12 vrais bons danseurs qui explosent avec lui, quand ce n'est pas l'envoutante Cyd Charisse, belle comme un rêve... C'est beau, élégant, poétique, on admire même si on n'aime pas la danse.
A coté de Gene Kelly, jeune premier plein d'humour et de ressources, Donald O'Connor est parfait dans le rôle du pote, du copain, le « buddy ». C'est le duo classique du beau mec et du déconneur.
Jean Hagen, la fausse blonde garanti 100% pétasse, même si on disait pas comme ça à l'époque. Elle en fait des tonnes dans la méchanceté bête.
Enfin, Debbie Reynolds, absolument adorable, délicieusement irrévérencieuse face aux star-system déjà puant...
Le tiercé gagnant conduit par Stanley Donen. A mettre en très bonne place du patrimoine cinématographique.
La bande-annonce en angliche... désolé...
http://www.dailymotion.com/video/x2l2s0_chantons-sous-la-pluie-trailer_shortfilms
Largo de nuiiiit... (et aussi de jour)
Les beaux jumeaux du renouveau du film d'action |
Tomer Sisley rempile le rôle de l'Aventurier de la Haute-Finance (aucun rapport avec eux : http://www.youtube.com/watch?v=rGdqYbeSDrc ), le beau, non, le bôôôô Largo Winch, l'irrésisssssible play-boy qui a un nom de cargo ( http://www.youtube.com/watch?v=gO96CaLFRBw , à 2mn et 20s, la preuve que cette chanson n'était pas crypto-gaie).
Et ça lui va bien, ce costard pull rayé, mal rasé... euh non, juste mal rasé, il a laissé le pull rayé à Donald Duck (Coin!).
Héritier anticonformiste, mal rasé (déjà dit), mal coiffé, approximativement cravaté, sauf quand le méchant mercenaire lui fait un nœud Windsor avec le flexible de la douche.
Il est doué Largo, il cause pleins de langues, et pas seulement dans la bouche de femmes sublimes.
Il conduit son Audi Quattro mieux qu'Ari Vatanen et Stig Blomqvist réunis.
Il lance le couteau avec une précision bien plus chirurgicale que les bombardements de « Tempête du désert », la 1ère guerre du Golfe, escroquerie planétaire destinée à faire croire aux bons citoyens que la guerre, c'est maintenant des jeux vidéos trop coooools !!!
Donc, un aventurier de plus ? Pas seulement. Comme il a été cancre des plus grandes écoles de management d'Europe, il assure un max en montages et démontages financiers et renvoie aisément l'ami DSK himself sur les bancs de sa terminale ES.
C'est énorme (adjectif à la mode), ça bouge, ça court, ça explose, ça vole, ça chute-libre mieux que James Bond.
Jérôme Salle a bien digéré les codes des films d'actions amerloque quand il était petit. Comme Louis Letterier, autre frenchie agité. C'est la relève de Luc Besson, en moins mégalo et plus réalisateur. Ils prouvent qu'avec un paquet de billets, on peut faire comme les Yankees, et tuent ainsi dans l'œuf la malédiction cinématographique qui condamnait les français à tourner des films chiants, avec des dialogues mous du genou (et je vous dit pas plus haut...), des trucs soporifiques qui sentent le Valium à plein nez.
Vi, vi, vi, les 2 Largo arrachent ta race et te crachent dans ta face, gentil spectateur. Yo ! C'est du furieux, mais avec quelques nuances absentes des James Bond pré-Daniel Craig. Largo est humain, trop humain, alors que James Bond n'est qu'une machine à tuer et à … oh oui.... ouiiiiiii, encore... encooooooooooorrrrrrrrrrreeeeeeeeeeeeuuuuhhhh !!!... pardon, je m'égare...
-
Garçon ! Une pinte de bromure, je vous prie.
-
Ca maaaaaarche !
Et cette réussite d'humanisation du héros tient en grande parti à Tomer Sisley. Il s'amuse comme un gosse à jouer le supra-doué, il est aussi très crédible dans les scènes en demi-teintes.
Histoire d'appâter le beauf de moins de 50 ans, on a droit à Sharon Stone, rayonnante après sa n-ième opération réussie, tellement réussie qu'on a envie d'expertiser son 95C... Argh... ça me reprend...
-
Garçon ! Et ma pinte de bromure ?
-
J'arrive de 'suite !
Face à l'incurie de la clinique priapique d'où je vous écris, je vais devoir vous laisser, c'est l'heure de ma piqure, et l'infirmière est … ouf... oh... ahhhh... bien plus que ça...
- Commentaires textes : Écrire
Pour le pire et pour le meilleur : Pour se marrer, tout simplement !
Là, il est vraiment dingue !!! |
Recette d'une comédie romantique un brin épicée.
Prenez un type odieux, manquant de tact comme un diplomate soviétique sous ecstasy. Grossier, mais pas vulgaire, car sophistiqué dans l'outrance. Misogyne, homophobe, raciste, égoïste, misanthrope, désagréable, maniaque, complètement frappé, enfermé dans sa petite vie de merde.
Histoire d'en rajouter dans le cocasse, faites que ce pignouf soit écrivain à succès spécialisé non pas dans le roman gore bidochard, mais les bluettes sentimentales. Un handicapé social qui révèle des trésors de sensibilité au monde entier et déverse des tombereaux de bile devant la porte de ses voisins.
Afin de parfaire le personnage, choisissez un comédien qui élève des araignées dans le plafond avec la psychopathe bienveillance de Jack l'Eventreur. Bref, Jack (quel malheureux hasard!) Nicholson himself, le gars qui habite un nid de coucous depuis un peu plus de 35 piges.
Le grand Jack (ne pas confondre avec Lang) avec son regard incendiaire de pyromane, son sourire de carnassier à faire passer un huissier de justice pour un séminariste, bref ce Jack là tout aussi nocif que l'autre Jack (Lang, faut suivre, heing!) est plein de sincérité comme le major de l'école de Jésuites de Saint Focu sur Ma Commode.
Face à La Bête, prenez une fille vraie, pas une de ces pétasses siliconée refaite du sol au plafond. Naaaaan !!! Une vraie femme, charmante, de celles qui d'un simple sourire ou d'un regard met les matous sur un petit nuage quand il les croisent.
Helen Hunt est parfaite dans ce rôle là. Avec suffisamment de force pour lutter face au bulldozer Nicholson. Dommage qu'elle soit mariée, me voilà inconsolable...
Le trouble-fête est le voisin peintre-gay qui en prend plein la gueule (dans tous les sens du terme, le pauvre) et dont l'affreux cabot (un croisement improbable entre un rat et une serpillère) va attendrir le rustre écrivaillon.
Des dialogues très incorrects pour une fin tout à fait convenue. De bons numéros d'acteur entre loufoquerie trash et émotion subtile.
Enjoy la bande-annonce !!! Vous m'en direz des nouvelles !!!
http://www.cinemovies.fr/bande-annonce-4016-26331.html
Lire les commentaires textes
J'te fais confiance !
@+ pour la chronique.
;o)
BBPete.
Ce n'est pas mon genre de conseiller un film ou un CD à quelqu'un que je ne connais pas mais je crois que tu devrais t'intéresser à Strange Days. Ce n'est pas speed, c'est glauque, pessimiste, mais très original et vraiment bien joué et réalisé.
Amicalement,
Alex.
Vi, entendu parlé de ce "Strange days". A voir.
Pour ce qui est de Beowulf, il me fallait un DVD. Le seul type de support qui arrive à endurer des visionnages compulsifs et répétitifs à outrance !!!
A 5€, ça va encore... Au delà, c'est du masochisme financier...
Salut BDPete.
A propos de James Cameron, il a co-écrit et co-produit un film (découvert par hasard en Vidéo il y a une dizaine d'années) que je trouve excellent, c'est Strange Days de Kathryn Bigelow. Mais je crois que ce n'est pas dans le même genre que Sanctum.
Tu as enfin fait un message sur Beowulf, je t'avais proposé de t'envoyer la VHS mais je vois que tu as retrouvé la tienne. :-)
Amicalement,
Alex.